Critiques d’Abdou Mbow sur les opportunités d’emploi en Espagne pour les jeunes Sénégalais

Abdou Mbow, député du parti Takku Wallu, a récemment exprimé son mécontentement face aux initiatives visant à promouvoir l’emploi des jeunes Sénégalais en Espagne. Dans une déclaration relayée par le site Le Quotidien, M. Mbow analyse la situation préoccupante des jeunes qui affluent en masse vers les Bureaux d’accueil et d’orientation des Sénégalais de l’extérieur (Baos) en quête d’opportunités à l’étranger.

Le parlementaire n’a pas hésité à critiquer sévèrement ce qu’il qualifie de « grande trahison ». Selon lui, les promesses non tenues du parti au pouvoir ont laissé la jeunesse dans un désarroi profond. Abdou Mbow rappelle que des engagements avaient été pris pour fournir des aides financières, notamment de 150 000 francs à chaque jeune, afin de lutter contre l’émigration clandestine, dont l’ancien régime de Macky Sall était considéré comme le principal responsable.

Mbow dénonce également l’inefficacité des réformes entreprises, affirmant que les jeunes continuent de périr en mer alors que le gouvernement se contente d’actions symboliques, telles que des opérations appelées « Setal sa gokh », diffusées mensuellement sur la télévision nationale. Il regrette qu’en dépit des nombreuses promesses, la fuite des jeunes vers l’Espagne et les structures de « Green Card » soit devenue un aveu d’échec.

Dans ses interventions citées par Le Quotidien, le député critique aussi la traque des anciens dignitaires pour leur reddition des comptes, qu’il estime être une diversion au lieu d’offrir des solutions concrètes. Selon lui, ces actions visent à instaurer un État policier plutôt qu’à répondre aux attentes légitimes de la jeunesse.

Pour Abdou Mbow, les jeunes du Sénégal, désabusés par une année marquée par des pertes d’emploi et sans perspectives réelles, vivent aujourd’hui dans la désillusion. L’émigration est souvent présentée comme la seule issue, malgré le discours faussement souverainiste du gouvernement. Mbow conclut que les dirigeants, animés par un sentiment de honte face à leur incapacité à résoudre ces problèmes, ont choisi la répression et l’exil des jeunes, permettant ainsi d’éviter toute opposition visible.