La Côte d’Ivoire a récemment inauguré une zone agro-industrielle consacrée à la transformation de l’anacarde à Korhogo, au nord du pays. L’investissement pour cette infrastructure s’élève à 7,5 milliards de Fcfa, soit 12,5 millions de dollars. L’objectif est de transformer annuellement au moins 60 000 tonnes de noix brutes de cajou, ce qui devrait créer environ 5 000 emplois directs au niveau local, selon la Banque mondiale.
Cette zone, qui couvre une superficie de 28,7 hectares, comprendra sept unités de transformation, des entrepôts de stockage, un espace de séchage, un centre de valorisation des sous-produits, des aires de stationnement pour les poids lourds et des postes de pesage.
Jean-Philippe Tré, agroéconomiste principal de la Banque mondiale, a félicité la Côte d’Ivoire pour ses efforts qui ont permis au pays de se hisser au rang de troisième acteur mondial dans la transformation de noix de cajou en 2021. Il a souligné que le pays a réussi à transformer 21% de sa production en 2022, soit 224 000 tonnes, et que l’ambition est d’augmenter ce taux à 28% pour la campagne 2023.
Le développement de la chaîne de valeur de l’anacarde a été identifié comme une priorité nationale par le gouvernement ivoirien. A travers ses plans de développement nationaux et le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération, le pays cherche à transformer structurellement son économie en favorisant la transformation locale de ses matières premières agricoles. Dans ce contexte, le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde, financé par la Banque mondiale, vise à stimuler la transformation locale de la noix de cajou en favorisant l’investissement privé.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays de référence dans l’industrie du cajou, étant le premier producteur et exportateur de noix brutes, le troisième transformateur et le deuxième exportateur d’amandes dans le monde.