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Convocation de Biram Ould Dah Abeid à Dakar : L’IRA accuse le régime mauritanien d’exporter sa répression...

Le climat diplomatique entre la Mauritanie et le Sénégal s’est récemment teinté de tensions suite à la convocation, à Dakar, du député mauritanien et président de l’Initiative de Résurgence Abolitionniste (IRA), Biram Ould Dah Abeid.

Cette rencontre imprévue avec les autorités sénégalaises soulève des interrogations sur les pressions exercées par Nouakchott et les limites de la liberté d’expression pour les militants des droits humains en exil.

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Tout commence le mercredi 9 juillet, lorsque Biram Ould Dah Abeid s’apprête à embarquer pour Nouakchott depuis l’aéroport de Dakar. « Un appel de la Police de surveillance du territoire du Sénégal (DST) lui signifie sa convocation, au bureau du ministre de l’Intérieur, le vendredi 11 juillet, à 10h », rapporte l’IRA dans un communiqué publié le 12 juillet.

Malgré des engagements prévus à Nouakchott, le député mauritanien se rend à l’invitation. « Le commissaire Diallo, chargé de lui notifier la directive, lui précise, très courtoisement, que son Excellence le ministre de l’Intérieur, le Général Jean-Baptiste Tine, tient absolument à le recevoir, au jour dit », indique encore le texte. Il lui est également signifié que « Samba Thiam, leader des Forces progressistes du changement (FPC), est sollicité, lui aussi, dans le même cadre ».

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Mais alors que Samba Thiam décline l’offre, Biram Ould Dah Abeid accepte de se rendre, seul, à l’audience. Il y est accueilli dans un esprit de « jovialité et d’hospitalité, digne de la légendaire Téranga ». Le ministre sénégalais lui expose alors le fond du différend : les autorités mauritaniennes auraient protesté contre « la violence d’un discours récemment tenu contre elles ».

Interloqué, Biram Ould Dah Abeid demande alors si le Sénégal détient la preuve de cette prétendue diatribe. « La réponse sera négative », précise le communiqué. Il rappelle ensuite que « le seul délit à lui imputable sur le sol du pays d’accueil consiste à inscrire, dans le cursus de l’école séculière du Sénégal, un enfant libéré de l’esclavage par ascendance ». Ce jeune garçon, Yarg, vient d’obtenir son baccalauréat à Dakar, une réussite symbolique qui, selon lui, « alimente la Une des journaux et réseaux sociaux en Mauritanie et ailleurs ».

À l’issue de l’entretien, Biram Ould Dah Abeid tient à réaffirmer son respect des institutions sénégalaises. Il assure avoir toujours veillé à ne « jamais interférer dans la politique intérieure du Sénégal », tout en estimant que « les institutions actuelles de la Mauritanie peuvent lever son immunité et le faire juger au grief de n’importe quelle infraction. En conséquence, elles devraient s’abstenir de requérir le concours actif du Sénégal ».

Fermement, il conclut en ces termes : « Si le pouvoir exécutif ou l’une des instances judiciaires sénégalaises me signifient de quitter le pays, je m’y plierai avec ma famille. La terre de Dieu est vaste ».

La communication de l’IRA dénonce enfin « les séquestrations, condamnations, emprisonnements et chantages stériles » subis par leur leader, et déclare que « le régime agonisant des inégalités génétiques gagnerait à questionner l’efficience de ses méthodes de dissuasion. Qu’il incline ou non à se réformer, sa fin est programmée, irrésistible, peu importe la manière ».

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