Le contrôle des prix au Sénégal est un véritable défi. Le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, a récemment dévoilé qu’un seul agent est responsable de 500 commerces, avec une visite toutes les cinq semaines. Une situation qui soulève des préoccupations quant à l’efficacité de cette surveillance.
Avec seulement 60 agents du contrôle économique pour couvrir toute la région de Dakar, qui compte environ 30 mille commerces, la tâche est loin d’être aisée. Lors du vote du budget de son département, le ministre a indiqué que l’implication des volontaires de la consommation pourrait permettre d’atteindre un ratio d’un agent pour 50 commerces, soit une visite par semaine pour contrôler la qualité du service.
Des députés ont également interrogé la valeur ajoutée des volontaires de la consommation par rapport aux agents assermentés. Ils ont plaidé en faveur d’une présence plus effective des contrôles économiques sur l’ensemble du territoire national, en particulier dans les régions éloignées.
Le ministre a expliqué que le déficit en effectifs de contrôleurs économiques est lié à la loi sur la libéralisation de 1994, qui a entraîné une pénurie d’effectifs pour effectuer les contrôles de manière efficace. Le budget du ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises a été fixé à 26,3 milliards de francs CFA en autorisations d’engagements et à 24,8 milliards en crédits de paiements. Le ministère a signalé une baisse de 97 milliards due à la diminution des cours mondiaux de certaines denrées.
La subvention pour l’année 2023 a été revue à la baisse et redirigée vers d’autres mesures de soutien direct aux ménages vulnérables. Cependant, le ministre Fofana a précisé que des ajustements pourraient être effectués en fonction de l’évolution de la situation économique.