Colombie : Le président Gustavo Petro évoque une possible révocation de son visa par les États-Unis

Le président colombien, Gustavo Petro, a récemment émis l’hypothèse que son visa pour les États-Unis pourrait avoir été révoqué. Cette annonce survient dans un climat de tensions grandissantes entre la Colombie et les États-Unis, principalement en matière de diplomatie et de migration.

« Je ne peux plus y aller parce que je pense qu’ils m’ont retiré mon visa », a déclaré Petro lors d’une réunion à la Casa de Narino, le siège de la présidence situé à Bogota. Son affirmation a été rapportée dans une dépêche de l’agence de presse EFE, publiée lundi. Malgré cela, Petro a pris la situation avec humour, ajoutant : « Je n’avais pas besoin de visa, mais tant pis. J’ai vu Donald Duck plusieurs fois, alors je vais voir d’autres choses. »

En parallèle, le ministre colombien des Finances, German Avila, participe actuellement aux réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale organisées à Washington. Cela indique une continuité dans certains aspects des relations colombo-américaines.

Cette déclaration de Petro fait suite à des avertissements antérieurs de l’administration de Donald Trump. En effet, cette dernière avait menacé de révoquer les visas de responsables colombiens, en réponse au refus par le gouvernement colombien d’autoriser l’entrée d’avions militaires américains transportant des immigrés colombiens expulsés par les États-Unis.

En janvier dernier, Donald Trump avait explicitement annoncé sur Truth Social des « mesures de rétorsion » à venir, y compris des taxes douanières exceptionnelles de 25 %, ainsi qu’une « interdiction de voyager et une révocation immédiate des visas » pour les représentants du gouvernement colombien et leurs alliés. Bien que certaines mesures aient été suspendues après des négociations diplomatiques, les propos de Petro laissent supposer que des sanctions individuelles pourraient avoir été appliquées.

Ces informations ont été rapportées par l’agence de presse Anadolu via une traduction de Mourad Belhaj, et lues sur le site de nos confrères d’Anadolu.