Ce que disait le Général Lamine Cissé de son amour pour le travail et la patrie

Vous êtes à la retraite Général ? « Oui, ma retraite c’est quoi ? c’est continuer le combat, d’une autre manière. Le combat contre l’oisiveté, contre l’absence, contre la déconnection, contre la non participation; lutter pour ne pas devenir négatif, mais plutôt rester utile à son pays et à d’autres pays, en partageant l’expertise et l’expérience acquises au cours de toute une carrière. Les jeunes générations en ont besoin.

En fait, la cadence peut changer, mais, tant que le cerveau fonctionne et que les jambes suivent…En avant… » Ainsi, le Général Lamine Cissé ne se repose jamais, il a toujours quelque chose à faire, parfois jusque tard dans la nuit. Et il est souvent consulté, ici et ailleurs. Trois jours après le déclenchement de la crise malienne, Il s’est exprimé en ces termes, dans Afrique Démocratie N° 12, Avril 2012 : « … Il faut rappeler et insister sur le fait que la bande Sahélo-saharienne ne concerne pas uniquement les quatre pays que sont le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie, mais elle s’étale plutôt de l’Atlantique (Mauritanie, Sénégal, Guinée Bissau, Guinée Conakry) aux confins du Darfour.

L’action malheureuse du groupe de militaires maliens non seulement accélère l’occupation d’une partie du territoire malien par les touaregs de l’azawad mais permet en même temps à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de mettre un pied ferme dans l’espace sahélien, soit directement, soit par alliés interposés; en d’autres termes le terrorisme risque de s’installer ouvertement
et par la force dans tous les pays de cette bande sahélienne. » Dans une autre rubrique sur le Mali, il disait « : les revendications identitaires prennent, souvent, beaucoup de temps à trouver des solutions définitives. Le plus important est de faire taire les armes : après, tout redevient possible !

Donc, continuons à faire confiance aux différentes parties prenantes, locales et internationales, afin que l’intérêt et la volonté d’assistance des uns et des autres soient maintenus au plus haut niveau. L’essentiel est que les populations maliennes, toutes ethnies confondues, puissent se retrouver et poursuivre leur engagement dans la voie de la tolérance et de la réconciliation nationale. » Ailleurs, il parlait des difficultés des pays africains en ces termes : « Le règlement des questions d’infrastructures et des besoins sociaux est concomitant aux questions stratégiques.

Le défi pour les gouvernants africains consiste, justement, à parvenir à mener le combat sur ces deux fronts. » En Novembre dernier, il disait, dans la revue « Magazine de l’Afrique, Novembre 2015 N° 45 », eu égard à la diplomatie africaine de la France « La France n’a pas vocation de Gendarme; les paradigmes d’une intervention militaire française en Afrique, y compris dans ses anciennes
colonies, ont changé du tout au tout.

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