Les retraités dans les rues de Dakar pour crier leur ras-le-bol

Le Cadre unitaire national des associations de retraités du Sénégal a organisé, ce mercredi 28 décembre, une grande marche. Cette marche des personnes du troisième âge a débuté à la place de l’Obélisque pour aboutir au Rond point Rts avec un sit-in de passage devant les locaux de la Télévision nationale. Ces retraités réclament une augmentation de 50% des pensions et son alignement sur le Smig à 50.000 FCfa.

Les membres du Cadre unitaire national des associations des retraités du Sénégal jugent dérisoire la hausse de 10% annoncée sur le montant de leurs pensions. Selon Pape Birahima Fall, le président du Cadre unitaire national des associations de retraités affiliés à l’Ipres, cette augmentation est «sans conséquence positive sur la mensualisation».

M. Fall et ses camarades réclament à travers cette marche qui a tenu toutes ses promesses une augmentation de 50%. Sur certaines pancartes tenues par les retraités, l’on pouvait lire: « Non à l’augmentation de 10%, nous réclamons 50%. Nous réclamons la pension minimale de 50 000 F CFA. Les Retraités demandent l’arbitrage de Macky Sall. L’ipres doit être dissoute… », pouvait-on lire sur les pancartes tenues par les personnes du troisièmes dans les rues de Dakar. Rappelons que les manifestants sont venus de toutes les localités du pays.

Pour les manifestants, « l’Ipres a les moyens pour payer les retraités mais elle manque de bonne foi et du bon sens ».

Selon Youssou Ndour, ex-adjoint au directeur des ressources humaines de la Senelec, le PCA et le directeur général de l’Ipres ne respectent pas les retraités. Pour lui, les retraités ne quémandent pas de l’aide mais plutôt ils ne réclament que le fruit de leur dur labeur durant des années.

Poursuivant, il lance un défi au Directeur de l’Ipres : « actuellement l’Ipres dispose quatre resserves ». (une resserve c’est lorsque l’Ipres peut rester pendant deux ans, sans recevoir aucune cotisation émanant des travailleurs qui sont en activités ou des employeurs mais peut payer régulièrement les pensions). « Ce qui veut dire qu’actuellement ils peuvent payer intégralement les pensions en bi-mensuel, et mensuel sans pour autant avoir des difficultés. Non seulement, poursuit le retraité Youssou Ndour, ils ont divisé la pension en deux mais aussi, ils nous ont fait l’empreint forcé », s’indigne-il.

Dans la foulée, le président Fall renseigne que le ministre du Travail les avait accordé un entretien le lundi dernier mais aucune proposition n’a été avancée, ni par l’Ipres ni par le ministère de tutelle.

2 commentaires

  1. Ngary

    Le Président promet l’émergence aux sénégalais ;mais comment arriver à l’émergence s’il confie des sociétés clés à des individus dont la seule préoccupation est le détournement.Le DG aurait perdu chez lui à Tivaouane à 150 km de son bureau la somme faramineuse de 150 000 Francs sans être inquiété ni par le Procureur de la République ni par les membres du Conseil d’Administration. Nous savons tous que l’IPRES est sur liquide mais les responsables( DG et CA ) se partagent les intérets des placements;les revenus des investissements dans l’immobilier et une bonne partie des cotisations versées par les employeurs. Cette mauvaise gestion a été décrié par la Cur des Comptes dans son rapport de 2014 sans que le Président ne sanctionne ce comportement qui est contraire à l’objectif visé.Nous voulons des Dirigeants vertueux et patriotiques pour sortir notre pays de la misère.

  2. seuleukh

    C’est triste ! Le seul travail qui paie dans ce pays et pour lequel vous avez une retraite assurée, c’est la politique politicienne, roublarde, mensongère. Certains universitaires professeurs et chercheurs qui ont quitté les amphithéâtres, les laboratoires, les champs d’expérimentations scientifiques, ne me diront pas le contraire. Les ingénieurs qui ont quitté leurs chantiers ne me démentiront pas. La vente de drogues, la spoliation des terres d’autrui, la politique politicienne, c’est cela qui vous assure une retraite garantie. Allez aux almadies ou à ouakam ce sont à majorité des politiciens, des voleurs de deniers publics, des prostituées de luxe et des vendeurs de drogue reconvertis dans l’immobilier.

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