Cas Diary Sow : « Le Sénégal doit il continuer à envoyer ses meilleurs étudiants à l’étranger? »

La disparition de Diary Sow, étudiante en deuxième année de classe préparatoire scientifique au lycée parisien Louis-le-Grand, brillante élève qui avait décroché pendant deux années consécutives la première place au Concours général national avec le titre de “meilleure élève du Sénégal”, pose avec acuité le débat de l’orientation de nos meilleurs étudiants à l’étranger, selon le délégué général adjoint du Frapp, Alioune Badara Mboup.

Fuite des cerveaux…

Selon Alioune Badara Mboup, Depuis des décennies, des pays africains, surtout ceux issus des anciennes colonies françaises comme le Sénégal, envoient leurs meilleurs étudiants se former en France ou d’autres pays Européens. Et nos matières premières comme nos meilleurs étudiants prennent toujours la direction de l’Europe pour ne pas revenir où ils y sont transformés généralement en produits européens; excepté ceux qui ont un encrage solide avec le Sénégal.

Aucune traçabilité sur ses étudiants envoyés à l’étranger…

« Combien de cerveaux nous a fait perdre cette approche politique ? », s’interroge-t-il. D’après M. Mboup, l’État Sénégalais n’a aucune traçabilité sur ses étudiants envoyés à l’étranger. Et leurs problèmes de sécurité et d’adaptation socioculturelle dans le pays d’accueil, la majeur partie d’entre eux , une fois le diplôme en main ne veulent plus retourner au Sénégal à la fin des études, compte tenu des conditions de vie dans les pays d’accueil comparées à celles du Sénégal.

Une ressource incommensurable pour le développement de notre pays…

« La plupart d’entre eux sont des chercheurs, des informaticiens, des médecins, des personnels hautement qualifiés qui devraient être une ressource incommensurable pour le développement de notre pays. Ce phénomène entraîne une grave carence pour notre pays sur le plan de retour des personnes qualifiées », déclare le délégué général adjoint du Frapp.

Le Sénégal ne se développera qu’avec ses meilleurs fils…

Pour M. Mboup, notre État ne créée pas les conditions nécessaires pour leur retour au pays et leur insertion. Et le Sénégal ne se développera qu’avec ses meilleurs fils et pour cela l’État Sénégalais doit retenir ses meilleurs étudiants dans notre pays et créer les meilleurs conditions d’études avec des structures de recherche adaptées et recruter les meilleurs professeurs pour leur assurer la même formation qu’à l’étranger.

3 COMMENTAIRES
  • Patriote

    Dou yone dal wayé nak pèkhé amoul . Yalla nako sunu borom nittal boppam té mou déllou si diamme si ay mbokkam

    • Bourbajolof

      Où, donc, le Sénégal pourrait-il envoyer ses cracks, pour complément de formation, sinon à l’étranger ?
      Ce chauvinisme de mauvais aloi !
      Sauf à aider au nivellement par le bas, bien sûr. Cette question !

      • Mane

        C’est ce qu’ils disent créer des conditions pour avoir les meilleurs professeurs… 10 bons professeurs … avec une rémunération de 10 000 € net c’est combien ? 1 000 000 € par année environ, ce qui revient à 655 millions par année pour avoir les meilleurs ingénieurs, informaticiens etc … ça vaut le coup et là on est sur d’avoir des bons étudiants, les professeurs locaux vont se (re)mettre à niveau s’ils se sont pas trop dans la confrontation et le Sénégal en profitera.

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