Les Brics, composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, sont réunis à Johannesburg. Ils cherchent à étendre leur influence en ajoutant six pays supplémentaires à leur club : l’Iran, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie et l’Argentine. Ces nouvelles intégrations sont guidées par des critères économiques, mais représentent en réalité un choix politique.
Les tractations ont eu lieu à huis-clos cette semaine. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a représenté la Russie puisque Vladimir Poutine est actuellement visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre. Le choix des nouveaux membres a été fait en fonction du poids, de l’autorité et de la position des candidats sur la scène internationale.
Quatre de ces nouveaux entrants appartiennent à la même zone géographique : le Moyen-Orient. L’Arabie saoudite et l’Iran, deux rivaux historiques toujours opposés dans la guerre au Yémen, ont entamé un rapprochement diplomatique. Leur inclusion au sein du même club consolide cette réconciliation. Ils ont en commun de posséder d’importantes réserves de pétrole et de gaz et d’être dirigés par des systèmes politico-religieux ultra-conservateurs.
L’opposition aux Occidentaux pourrait être le principal dénominateur commun des Brics après cet élargissement. Certains, comme l’Egypte ou l’Argentine, entretiennent des relations fortes avec Washington comme avec Pékin, Moscou ou Brasilia. L’arrivée de ces nouveaux pays au sein des Brics, dont la cohésion reste à prouver, relève d’un exercice d’équilibriste.
D’autres pays souhaitent rejoindre ce club sélect, souvent en raison de leurs performances économiques insuffisantes. L’Algérie, malgré sa richesse considérable en pétrole et en gaz, n’a pas vu son économie décoller depuis des décennies. Son PIB par habitant stagne encore à 3 500 euros, un chiffre proche de celui de l’Egypte qui vient pourtant d’être acceptée parmi les Brics.