Braquage du Riu Baobab :«éviter la surcharge de la Petite Côte pour prévenir l’insécurité », Doudou G. Diop

Braquage du Riu Baobab :«éviter la surcharge de la Petite Côte pour prévenir l’insécurité », Doudou G. Diop

Le PCA de la SAPCO, Doudou Gnagna Diop, est revenu sur le braquage survenu à l’hôtel Riu Baobab. Afin d’éviter de tels incidents, l’expert en tourisme a invité à ne pas surcharger la Petite Côte, qui peut être une source d’insécurité. Il a ainsi appelé les propriétaires d’hôtels à sécuriser leurs investissements, tout en rappelant que l’État assure la sécurité publique.

« L’incident a surpris tout le monde. J’ai passé beaucoup de temps sur la Petite Côte et, à l’époque, je faisais partie de ceux qui se sont battus pour que Somone obtienne un poste de gendarmerie, notamment à cause des agressions. Cela prouve que les cas d’agression ne sont pas une nouveauté ici », a-t-il déclaré d’emblée.

Doudou Gnagna Diop informe qu’après cet incident, le gouvernement s’est rapidement mobilisé. « C’est la première fois qu’un président parle autant du tourisme, ce qui prouve qu’il accorde une grande importance à cette politique et à son développement. » Il a appelé à un renforcement de la sécurité touristique, précisant que le ministre et le directeur de la SAPCO se sont rendus sur les lieux pour anticiper d’éventuelles situations similaires.

« Ce genre d’incident à l’hôtel Baobab arrive souvent dans d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie et même la France. C’est pourquoi, dans ces localités, la présence des forces de l’ordre est indispensable pour garantir la sécurité », a-t-il ajouté.

L’expert en tourisme souligne que le rôle de l’État est de garantir la sécurité publique, mais que les hôteliers, qui ont beaucoup investi, doivent également veiller à protéger leurs établissements. Il préconise d’éviter la surpopulation et les agglomérations, qui pourraient attirer des délinquants et des agresseurs, causant ainsi des braquages et autres incidents. « À Pointe Sarène, par exemple, il doit y avoir des limites définies par un cahier des charges pour éviter certains types d’investissements inadaptés, comme les ateliers de menuiserie métallique, certaines boutiques qui exposent leurs marchandises dans la rue, ou encore les marchands ambulants. Ces éléments ne sont pas compatibles avec les zones touristiques », a-t-il précisé.

Pour garantir la sécurité dans des lieux fréquentés par des visiteurs étrangers en quête de détente, il estime qu’un contrôle rigoureux du tourisme est nécessaire.

Doudou Gnagna Diop soutient également que le contrôle des visas serait une bonne initiative, car certains malfaiteurs résident dans ces zones. Il explique que cette mesure permettrait de mieux connaître et contrôler les personnes qui habitent ces localités. « À Saly Niakh Niakhal, par exemple, des bus déversent des personnes avec leurs bagages, qui se font héberger dans des maisons sans enseigne ni contrôle. Cela doit cesser », insiste-t-il.

Concernant la saison touristique actuelle, il rappelle que le pays sort de plusieurs crises, notamment la pandémie d’Ebola, la COVID-19 et les tensions politiques causées par l’ancien régime au cours des trois dernières années.

« Par conséquent, les touristes avaient fui le pays. Aujourd’hui, ils commencent à revenir grâce à une politique bien menée par les nouvelles autorités, notamment le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite développer un autre type de tourisme avec la mise en place de huit pôles pour la décentralisation et le contrôle du secteur », a-t-il ajouté.

Enfin, le PCA informe qu’il reçoit de nouvelles demandes d’investisseurs intéressés par le secteur. Il invite ainsi à ne pas surcharger la Petite Côte et à privilégier d’autres destinations comme la Grande Côte, le long du fleuve, le nord du pays et d’autres sites à développer, afin de favoriser une meilleure répartition des investissements.

1 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    La sécurité à Saly est un énorme problème.
    Les femmes sont en permanence agressées au croisement et près des routes qui sillonnent les plages.
    Les femmes qui travaillent à Royal Saly, par exemple, n’osent plus utiliser la porte de service de l’hôtel même accompagnées.

    La gendarmerie nationale était trop occupée à taper sur les opposants politiques qu’elle a oublié sa mission.

    Ouvrir un nouveau poste de police ou gendarmerie seulement ne changera rien en absence de politique sécuritaire.

    Là où l’argent circule, la présence et la visibilité d’un cordon sécuritaire doit être réelle.
    Prévenir c’est guérir.
    La réaction ne sert à rien car les malfrats auront toujours une bonne longueur d’avance sur nous.

    Nous attendons toujours que l’on nous dise où sont passées les armes achetés par l’APR et remises aux nervis.

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