Bassirou Diomaye Faye: « La santé est un bien public mondial. Les États doivent garantir à l’OMS un financement… »

Organisée à Genève du 19 au 27 mai, cette 77e session de l’Assemblée mondiale de la santé se tient sous le thème « Un monde uni pour la santé ». Elle réunit les représentants des 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que plusieurs chefs d’État et de gouvernement.

Dans son intervention, le président sénégalais a salué le partenariat exemplaire entre le Sénégal, l’OMS et d’autres partenaires techniques et financiers. Il a plaidé pour un multilatéralisme fondé sur le bénéfice mutuel et a fermement rejeté les replis nationalistes, notamment dans la lutte contre les grandes pandémies.

« La pandémie de Covid-19 et d’autres crises sanitaires mondiales ont démontré que l’urgence sanitaire est permanente », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de mutualiser les ressources, de renforcer les investissements en recherche, innovation et infrastructures, et de bâtir des systèmes de santé durables, résilients et équitables.

Le Président Faye a aussi souligné les réformes engagées par le Sénégal dans ce sens. Il a notamment cité l’atteinte du niveau de maturité 3 pour l’autorité nationale de régulation pharmaceutique, ainsi que la certification par l’OMS d’une équipe médicale d’urgence de type 2. Ces acquis, selon lui, illustrent la capacité du Sénégal à répondre efficacement aux crises sanitaires, tant sur le plan national qu’international.

Ces progrès constituent, a-t-il poursuivi, une étape importante vers la couverture sanitaire universelle, la production pharmaceutique locale et l’atteinte de la souveraineté sanitaire. Il a tenu à rappeler que ces avancées sont le fruit d’un partenariat solide avec l’OMS et les bailleurs de fonds.

Alors que certaines institutions internationales subissent les effets des réductions budgétaires, notamment du côté des États-Unis, le Chef de l’État sénégalais a lancé un plaidoyer fort en faveur d’un renforcement des moyens alloués à l’OMS. « La santé est un bien public mondial. Les États doivent garantir à l’OMS un financement durable et prévisible », a-t-il martelé dans cette vidéo exploitée par Senego.

Enfin, il a réaffirmé l’engagement du Sénégal à transformer durablement son système de santé grâce à des investissements dans les technologies innovantes telles que la digitalisation, la télémédecine et l’intelligence artificielle. « Notre ambition est claire : faire de ‘la santé pour tous’ une réalité concrète, au-delà d’un simple idéal », a-t-il conclu.

Le Sénégal est représenté à cette assemblée par une délégation conduite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy.