Babou Sabaly : « Kolda parmi les régions sénégalaises les moins connectées à l’économie du pays… »

« Une récente étude sur la vulnérabilité des ménages réalisée par le Bureau Opération et Suivi du Plan Sénégal Emergent (Bos-PSE) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) révèle que le niveau de contribution des ménages de certaines régions du pays dans l’économie reste très faible« , d’après Babou Sabaly du Collectif des Cadres du Mouvement les Sentinelles du Développement et du Patriotisme.

Ces derniers proposent « des solutions palliatives pour les ménages« .

Texte in extenso :

D’emblée il est essentiel, en vue de comprendre le véritable rôle des ménages dans l’économie, de définir ce concept sous un angle économique. D’un point de vue économique, les ménages sont considérés comme des individus ayant pour principale mission la consommation. Ils fournissent un travail et perçoivent un salaire. Ils sont des fonctionnaires, des enseignants, des agriculteurs, des artisans, des entrepreneurs individuels qui à travers leurs revenus perçus paient des prélèvements obligatoires et participent ainsi à accroitre l’économie du pays.

Au Sénégal, la contribution des ménages est mesurée par un instrument appelé l’Indice de connexion des ménages à l’économie (ICMCE). Celui-ci indice révèle que Kolda et Kédougou occupent les derniers rangs du classement des régions les plus pauvres du pays. Deux contrées (Kolda et Kédougou) représentant chacune 0,47 de la moyenne nationale, nous enseigne l’étude. Ces chiffres qui nous interpellent directement en tant que Koldois ou Koldoises sont aussi inquiétants que révélateurs du retard de développement affiché par notre région comparée au reste du territoire national. Dès lors, il urge d’identifier les causes de cette reculade et de réfléchir sur des pistes de solutions sur la base de propositions réalistes et réalisables afin de permettre à notre région de grimper vers un rang plus ou moins compétitif avec les autres régions du Sénégal à l’instar de Dakar (0,69), de Kaolack (0,56) ou encore de Ziguinchor (0,55)… dont l’indice de connexion des ménages à l’économie est beaucoup plus ressenti. A en croire toujours le rapport.

Certes les ménages représentent un facteur important dans le processus de transformation économique d’une localité, la région de Kolda fait exception à cette règle. L’une des raisons qui explique cette faible contribution est relative à l’extrême pauvreté qui sévit dans la région. A cela s’ajoute le manque d’emplois des jeunes. Dans les quartiers comme dans les maisons, le nombre de fonctionnaires ou de salariés indépendants se compte à main levée. Une région où le secteur informel, à l’agonie, n’emploi et ne génère que peu de revenus. La seule frange qui tente désespérément de faire du chiffre d’affaires est composée de commerçants, d’entrepreneurs individuels et quelques-unes de nos mamans qui assurent le petit commerce local.

Conscients du danger qui guette notre région et des défis auxquels elle est confrontée, il est de notre responsabilité, en tant que jeunes cadres, de nous proposer en véritables sentinelles dans une dynamique de forces conjuguées en vue de permettre à notre région de sortir de l’ornière. Nous demeurons convaincus qu’on ne doit pas être des spectateurs mais des acteurs de notre développement. Nous devons être de cette génération qui ne doit pas uniquement se contenter de critiquer mais en lieu et place proposer des recommandations bien pensées pouvant aider notre belle région à tirer son épingle du jeu. Et pour ce faire, il est nécessaire de : Travailler de façon à réduire les inégalités entre les couches sociales. En effet, pour une meilleure connexion de nos ménages à l’économie, il est important d’améliorer le niveau de vie des couches sociales les plus défavorisées de la région à travers une meilleure accessibilité des services publics et sociaux de base.

Accompagner les jeunes porteurs de projets en rendant accessible et durable les financements de ces derniers. Améliorer les conditions de vie des ménages en réduisant les coûts des taxes et de certaines charges sociales.