Atelier à Dakar : les pays francophones confrontés à la barrière linguistique pour accéder au Fonds vert climat

Un atelier crucial sur la Programmation du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Fonds vert pour le climat (FVC) se déroule à Dakar du 13 au 15 mai 2025. Cette initiative, conduite par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec divers acteurs, vise à renforcer les capacités des techniciens ouest-africains en matière de soumission de projets pour les Fonds vert climat. La finalité est de permettre une validation rapide et efficace de leurs projets.
Selon un article de Sud Quotidien, de nombreux pays francophones rencontrent encore des difficultés pour obtenir ces financements en raison des barrières linguistiques. Mme Bintia Stéphane-Tchicaya, coordonnatrice sous-régionale de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, explique que « dans ces projets, ils demandent à ce que les projets soient formulés en anglais ». Cette contrainte linguistique constitue un obstacle majeur, car une mauvaise formulation en anglais peut entraîner le rejet des projets par le Conseil du Fonds vert climat.
Cet atelier de trois jours organisé par la FAO aspire à résoudre ces défis en fournissant aux techniciens les outils nécessaires pour surmonter ces obstacles. Comme l’a souligné la représentante par intérim de la FAO au Sénégal, une discussion approfondie et une anticipation des problèmes pourront faciliter la première soumission des projets et garantir leur acceptation.
L’après-atelier se consacrera à la priorisation des projets, indique Mme Stéphane-Tchicaya. Chaque gouvernement, y compris celui du Sénégal, sera invité à identifier les projets les plus prometteurs dans le but de mieux canaliser les efforts et augmenter les chances d’approbation. « Dans un contexte de ressources limitées, il est crucial de mobiliser des fonds supplémentaires pour faire face aux impacts sévères du changement climatique auxquels nous sommes confrontés », précise-t-elle dans l’article de Sud Quotidien.
De son côté, Mme Madeleine Diouf, Directrice du Changement climatique, de la Transition écologique et des Financements verts, a remercié la FAO pour avoir choisi le Sénégal comme lieu de l’atelier. Elle souligne l’enjeu des problématiques climatiques, notamment l’avancée du désert et la sécurité alimentaire, qui demeurent des priorités nationales.
Bâtir une résilience communautaire contre les effets du changement climatique est une tâche complexe mais nécessaire, selon Mme Diouf. « C’est toute une dynamique à créer autour de la résilience avec les communautés », a-t-elle ajouté, rappelant l’importance de l’engagement collectif dans cette lutte. Cette information a été relayée par nos confrères du Sud Quotidien.
C’est cela la démocratie des forts ou des puissances, on vous impose de parler ou d’écrire dans telle langue pour accéder aux profits de l’organisation. C’est ce qu’on appelle une démocratie sur mesure.