« Assouplissement de l’état d’urgence : les aras sortent de leur hibernation »… Par Doyen Ismaila Camara

Depuis bientôt deux mois, seuls le Président de la République, son gouvernement et les services de la santé sont au front. Avec courage, abnégation et opiniâtreté, au péril de leur vie et celle de leurs familles, ils continuent de lutter sans tambours ni trompettes. Des décisions opportunes ont été prises chaque fois, saluées par des citoyens au faîte de l’impact du virus.

Nos parents et amis de la santé en ont perdu le sommeil et la vie de famille. Les yeux bouffis, ils retournent au combat chaque jour tel Sisyphe, contre un ennemi sournois, invisible et moqueur à la fois. En bons patriotes, comme la grande muette, munis de leur savoir, de leurs compétences et de leur humilité, ils ne pensent qu’aux patients, à la population. L’argent, la faim et la soif constituent le cadet de leurs soucis.

A l’opposé, des hommes et des femmes, nihilistes à souhait, radins comme Picsou, perchés sur leurs aires, le regard perçant comme celui de l’aigle, guettaient la moindre faille dans le système mis en place par le Président de la République.

Dans l’ombre, ils encourageaient et stimulaient ces activistes qui ne se retrouvent que dans le chaos et le désordre.

Les a-t-on entendus quand

  • des talibés réclamaient l’ouverture des mosquées ?
  • les marchands celle de leurs étales ?
  • les transporteurs la liberté de circuler ?
  • les jeunes l’envie de flâner dans les rues ? NON.

La couardise, l’opportunisme, l’infantilisme révolutionnaire sont leurs seules armes. Face à la vérité, seule révolutionnaire, ils ne résisteront pas longtemps. Encore une fois, ils vont « tirer dans l’eau » NON et NON, le Président n’a pas capitulé devant le COVID 19. Dans l’assouplissement de l’état d’urgence, il a insisté sur les mesures sanitaires à prendre car il est impossible de mettre un médecin devant chaque concession, de nourrir pendant des mois chaque famille, de donner à chaque élève un enseignant ou du matériel électronique sophistiqué pour suivre des cours à distance. Tous ceux qui s’en donnent à cœur joie pour critiquer le Président et lui lancer des dalles étaient aphones jusque-là, cherchant à ménager d’éventuels électeurs à l’instar d’Ousmane SONKO, Alassane SALL, Abdoul MBAYE… Cette situation, à la limite surréaliste, reste animée par des politiciens et certains chefs religieux. Un jour, ils rendront compte à leurs propres militants et talibés respectivement. Si le salut peut venir des mosquées comme le pensent les fanatiques, si les sénégalais sont les musulmans les plus cotés par Dieu, le peuple s’en rendra compte très rapidement. Il attend impatiemment les résultats de leurs incantations et le bruit des tintements de leurs chapelets. Si le verbiage des politiciens pouvait chasser le virus, il nous couvrirait d’une chape d’acier pour nous en protéger.

Cependant, les mesures prises par le Président doivent être impérativement concrétisées et appliquées avec célérité dans tous les domaines d’activités de reprise : l’Education, le Transport et les marchés. Il appartient à chaque citoyen de se prémunir, de se protéger pour sauver son prochain, sa famille.

Il ne s’agit point non plus de jouer au héros à titre posthume dans nos établissements. Il faut poser les problèmes réels pour une bonne reprise de toutes les activités économiques et sociales car notre nation a été assez confinée dans la léthargie.

Le secteur de l’éducation est celui qui mérite plus d’attention. Nos enfants, l’avenir du Sénégal, sont entre les mains expertes d’éducateurs chevronnés, le fusil éternellement en bandoulière, imbus de leur rôle sacerdotal. Tous alors doivent être mis dans des conditions optimales de reprise.

Rien ne doit être négligé au plan matériel pour l’ensemble des établissements.

En prime, la situation exceptionnelle et dramatique des enseignants des écoles privées laïques mérite d’être soulignée. Sans salaire depuis trois mois, ces hommes et ces femmes auront toutes les peines à assurer le minimum pour leurs déplacements, sans parler du quotidien qui pend sur leurs têtes comme une épée de Damoclès. L’aide tant espérée doit enfin être matérialisée.

Alors, l’appel du Président s’adresse à chaque citoyen, chaque marabout de toutes les stations et de tous les bords pour des actions salvatrices. Nous devons être les premiers médecins, les premiers combattants et résister tels le roseau et la libellule face aux intempéries. Que Dieu éclaire le Président et nous assiste dans notre lutte !

Doyen ISMAILA CAMARA

cmoussacamara11@gmail.com

 

2 COMMENTAIRES
  • Moussa sow

    SONKO a bien précisé dans son adresse que les chiens seront lâchés pour le répondre

  • renè diagne

    merci doyen

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