La dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye, annoncée le 12 septembre, suscite de fortes réactions. Anta Babacar Ngom, présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC), a exprimé sa désapprobation dans un communiqué. Selon elle, bien que la décision soit légale, elle manque d’éthique républicaine et traduit une volonté de concentrer le pouvoir. Ngom dénonce un « retour aux calculs politiques » et appelle à la mobilisation citoyenne pour instaurer la cohabitation politique lors des élections du 17 novembre 2024.
Dans son communiqué, elle affirme que la dissolution était attendue en raison de la faible qualité de la législature actuelle. Elle critique cependant la rupture avec les principes d’éthique et d’élégance démocratique. La décision, selon elle, remet en cause la valeur de la parole et de la signature présidentielle. Ngom souligne que les raisons avancées cachent une consolidation du pouvoir unilatéral, en décalage avec l’aspiration au renouveau démocratique manifestée par le vote de plus de 54 % des citoyens.
Elle fait remarquer que les mesures comme la suppression des fonds spéciaux seraient plus significatives que la dissolution d’institutions comme le CESE et le HCCT, surtout sans majorité parlementaire assurée. Elle critique également le choix de la date des élections, qui selon elle, obéit à des calculs politiciens plutôt qu’à la volonté de tenir des élections transparentes.
Anta Babacar Ngom appelle à une mobilisation pour dire non à une dérive autoritaire et à la prise de contrôle des institutions. Elle insiste sur l’importance de la cohabitation politique pour l’avenir de la démocratie sénégalaise. Enfin, elle réaffirme l’engagement de son mouvement à représenter la voix du peuple et à proposer une alternative responsable face au gouvernement actuel, dans l’intérêt du peuple sénégalais.