Algérie : Sébastien Delogu (LFI) au cœur d’une polémique après ses déclarations

Le député français Sébastien Delogu (LFI) est au cœur d’une polémique suite à des déclarations tenues lors d’un séjour privé en Algérie. Invité sur Canal Algérie, il a plaidé pour un rapprochement entre Alger et Paris, critiquant ceux qui, en France, entravent cette démarche. Il a notamment pointé du doigt le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et certains médias français, les accusant de tenir un discours « raciste et colonialiste » et de propager des « fake news » à l’encontre de l’Algérie. Les relations entre les deux pays sont tendues depuis plusieurs mois, notamment suite à l’expulsion d’agents français d’Algérie.

M. Delogu a également évoqué ses origines algériennes, affirmant qu’un de ses ancêtres avait été sauvé par le FLN. Outre son passage télévisé, le député a visité l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN), publiant sur les réseaux sociaux des photos de sa visite, dont une où il se trouve devant la Grande Mosquée d’Alger. Il a également partagé une photo de lui et sa mère recueillis sur la tombe de ses ancêtres à Oran. Ces actions et déclarations ont suscité de vives réactions, notamment de la part de la droite et de l’extrême droite française, qui l’accusent d’être un « Français de papier ». Marion Maréchal, députée européenne, a notamment critiqué ses positions. Manon Aubry, également députée LFI, a répliqué en défendant M. Delogu, soulignant qu’il est né à Marseille et dénonçant le « racisme » des accusations portées contre lui.

Face à la polémique, LFI a publié un communiqué précisant que le député s’exprimait à titre personnel et n’engageait pas le parti. Il est également reproché à Sébastien Delogu de ne pas avoir mentionné les cas de deux Français détenus en Algérie, Boualem Sansal et Christophe Gleizes. La condamnation de ce dernier a d’ailleurs été vivement contestée par la France. Cet incident intervient dans un contexte de crise diplomatique entre la France et l’Algérie, marquée par des différends sur le Sahara occidental et la politique migratoire française. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment qualifié le dialogue avec le président Macron de « perte de temps », exprimant des inquiétudes quant à une possible rupture irréparable entre les deux nations.

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