Achille Mbembé et ses suivistes ont posé un acte de trahison de porté idéologique et… (Mohamed LY)

Le Sommet France-Afrique  s’est déroulé le 8 octobre à Montpellier. Pour certains ce n’était qu’un marché de dupes. Il ne visait qu’à reconquérir le cœur des Africains alors que le sentiment anti-français se propage sur le continent. Achille Mbembé, un des participants à ce rendez-vous, a été la cible d’intellectuels africains qui lui reprochent de retourner sa veste, lui critiquait la politique française en Afrique et se gardait de caresser les dirigeants français dans le sens du poil. Pour le président du think tank Ipode, Mohamed LY, Mbembé et ses suivistes, « devront assumer une erreur tactique et politique historiques »

Nous vous délivrons ci-dessous, sa réflexion

Depuis le cirque de Montpellier, des médias africains et français m’ont interpellé sur la rencontre de Montpellier, je les ai renvoyé à la premiere partie de cette interview.

Chers amis, ma conviction est faite que la France, dans toutes ses démarches ne cherche qu’à perpétuer son hégémonie dans son « précarré » africain. La France ne s’occupe que de ses intérêts et comptera bien sûr sur tous les africains prêts à lui faire la courte échelle pour qu’elle y arrive. Achille Mbembé et ses suivistes ont posé un acte de trahison de porté idéologique et tactique. Le temps les édifiera sur leur inconséquence.

De mon coté, je pense qu’un dialogue se fait entre des acteurs de même influence, pour des groupes aux intérêts antagonistes. Aller vers le chef de l’état de la 5e puissance mondiale pour lui opposer un code vestimentaire , des concepts et des propositions intelligentes pour qu’il se dépouille de son influence est d’une naïveté coupable.

Cette société civile africaine qui était à Montpellier s’est trompée de momentum et d’interlocuteurs !

Mais je ne désespère pas tout de même de construire, avec elle, le futur africain. Avec le temps, j’espère que ces « comédiens » de ce cirque de la françafrique se raviseront et feront amende honorable pour revenir sur le travail de fonds nécessaire pour l’éveil des masses et l’émergence d’une opinion publique forte, condition nécessaire pour une démocratisation plus profonde qui aboutira sur des politiques publiques efficaces, leviers d’émergence et de développement.

Chers amis, la construction de l’Afrique se fera sans exclusion. Critiquer cette société civile de Montpellier ne devra pas nous pousser à la tentation facile de les exclure. Nul ne doute de l’ excellence des profils présents à Montpellier, ce sont des individualités et des talents africains dont on aura besoin et qu’il faudra rétablir dans la perception de notre opinion qui leur a jeté le discrédit. Il faudra donc travailler à les ramener dans le giron de la construction et à « l’endogénéité » de nos initiatives et de notre agenda.

L’Afrique se fera unie et avec tous ses enfants, même avec ceux qui ont fait l’erreur historique de Montpellier.

Vive l’Afrique.