En France, l’ancienne ministre Noëlle Lenoir fait face à une plainte déposée par SOS Racisme suite à des propos controversés sur les Algériens tenus sur CNews. L’association a jugé ses déclarations comme une potentielle injure publique en raison de l’origine.
Des propos polémiques maintenus et précisés
Noëlle Lenoir a déclaré sur CNews que « des milliers d’Algériens peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue, n’importe où, ou prendre une voiture et rentrer dans une foule ». Elle réagissait à la censure partielle d’une loi sur le durcissement du régime dans les centres de rétention administrative par le Conseil constitutionnel. Après la polémique suscitée par ses propos, elle a maintenu ses déclarations tout en précisant qu’il fallait entendre « milliers » et non « millions » d’Algériens.
Plainte pour injure publique
SOS Racisme a déposé plainte auprès du parquet de Paris, estimant que les propos de Noëlle Lenoir « remplissent les conditions nécessaires à la qualification du délit d’injure publique en raison de l’origine ».
Des menaces de mort et une plainte pour cyberharcèlement
L’ancienne ministre affirme avoir reçu des menaces de mort et des injures à caractère antisémite et sexiste suite à ses déclarations. Son avocat a indiqué qu’une plainte pour cyberharcèlement a été déposée. Le parquet de Paris a confirmé la réception des deux plaintes : celle de SOS Racisme et celle de Noëlle Lenoir. Ce n’est pas la première fois que des propos polémiques sur l’Algérie créent la controverse en France.
Noëlle Lenoir vise une « minorité »
L’ancienne ministre, également ancienne membre du Conseil constitutionnel et présidente du comité de soutien à l’écrivain Boualem Sansal, a précisé que ses propos ne visaient pas la communauté algérienne dans son ensemble, qu’elle décrit comme « vivant pacifiquement en France », mais une « minorité frappée d’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et qui se maintient pourtant sur le territoire ».
