Alerte sur les grossesses précoces dans les écoles sénégalaises : le Sels/A tire la sonnette d’alarme

Alerte sur les grossesses précoces dans les écoles sénégalaises : le Sels/A tire la sonnette d’alarme

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (Sels/A) exprime sa vive inquiétude face aux chiffres inquiétants publiés par le Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (Geep) concernant les grossesses en milieu scolaire pour l’année 2024. Ce syndicat souligne l’urgence d’actions concertées pour faire face à cette situation préoccupante.

Les statistiques rapportent que, sur un ensemble de 1332 établissements publics de niveau moyen à secondaire, représentant 85 % de la carte scolaire nationale, un total de 1202 cas de grossesses a été recensé parmi des élèves âgées de 12 à 19 ans. Les académies les plus touchées incluent Fatick avec 166 cas (soit 13,81 %) et Ziguinchor avec 157 cas (13,06 %). Des chiffres conséquents sont également notés à Sédhiou (134 cas), Tambacounda (100 cas) et Kolda (91 cas). Malgré un nombre plus réduit à Dakar/IA avec 7 cas, le syndicat insiste sur la gravité générale de la situation.

Le Sels/A explique ce phénomène par une crise multidimensionnelle. Il déplore « l’absence de sensibilisation suffisante », soulignant que la sexualité demeure un sujet tabou dans de nombreuses communautés, ce qui empêche une éducation sexuelle efficace et préventive. Le syndicat pointe également des lacunes dans l’encadrement scolaire et familial, une surveillance insuffisante, un manque de dialogue, et la précarité socio-économique qui expose les jeunes filles à des risques accrus. De plus, les conditions scolaires, telles que les longues distances pour rejoindre les écoles ou l’absence d’internats sécurisés, aggravent ces risques.

Face à ces constats alarmants, le Sels/A « condamne fermement ces chiffres » et réclame une intervention rapide de l’État et des collectivités locales. Il demande la mise en place de programmes sur la santé sexuelle et reproductive, la sécurisation des établissements et des trajets scolaires, et l’éducation à la santé reproductive dès le cycle moyen. Le syndicat préconise l’ouverture de centres de conseil et d’écoute dans les écoles pour un accompagnement complet des élèves, et insiste sur l’autonomisation des jeunes filles par l’accès aux bourses et la prévention des mariages précoces. Il rappelle la nécessité d’une réponse judiciaire stricte contre tout adulte responsable d’une grossesse chez une mineure scolarisée.

Le Sels/A réaffirme son engagement pour garantir un environnement scolaire sain et sécurisé. Ces préoccupations sont rapportées par nos confrères de Le Quotidien, qui soulignent l’urgence de créer un environnement où les élèves, notamment les jeunes filles, peuvent aspirer à un avenir prometteur.

1 COMMENTAIRES
  • YES

    Voilà ce qui arrive aux familles sénégalaises qui refusent de casser la gueule des types qui forniquent avec leurs filles.

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