Monsieur Ousmane Sonko, inspecteur des impôts est révoqué de l’administration. Dans le cadre de mesure disciplinaire prévues a cet effet, il avait d’abord été suspendu de ses fonctions.
Décision grave aux conséquences sociales et politiques incommensurables. Elle affectera à coup sûr ses parents, sa familles, ses amis et ses sympathisants. Mais, elle risque de présenter M. Sonko comme un martyre qui tombe dans le champ de la lutte pour la bonne gouvernance et la reddition des comptes, ce qui constitue pour lui et ses camarades une belle image, politiquement rentable.
C’est tout bénéfice pour lui. Plusieurs organisations de la société civile, des femmes et des hommes publiques, des démocrates… l’avaient soutenu jugeant son combat légitime parce que participant du droit a l’information, et à la bonne information, du citoyen. Cette décision met un terme à plusieurs jours de « palabres juridico-politiques ».
Il lui avait été fait grief d’avoir manqué à son » obligation de réserve « après ses fréquentes sorties dans les médias au cours desquelles des informations jugées confidentielles ont été révélées. Mais selon Me Assane Dioma Ndiaye, Président de la ligue sénégalaise des droits de l’homme, réagissant sur les ondes de « Sud FM » , M. O.Sonko a bel et bien été radié de la fonction publique. Il estime que cette décision est purement politique et que, en l’espèce, le mot « révoqué » employé dans le communiqué n’avait aucun sens.
M O. Sonko est un homme politique. Il est leader d’un parti. Ses récentes déclarations dans la presse et sur internet ont mis à mal l’image de » bons gouvernants » des dirigeants actuels du Pays. Plusieurs observateurs de la scène politique ont apprécié sa démarche et y ont même parfois trouvé un certain patriotisme.
Mais il faut avouer que c’est une démarche dont la légalité pose effectivement problème. Les conditions de circulation de l’information dans et hors de l’administration obéissant à des règles que tout fonctionnaire est tenu de respecter. C’est, dans le fond, la question de la protection de la vie privée des citoyens qui est ainsi posée, en filigrane. S’impose ainsi le débat incontournable sur l’impérieuse nécessité de procéder au toilettage des Lois régissant les Archives pour les adapter aux nouvelles donnes : le citoyen par la magie des Ntic et de l’Internet a de plus en plus de facilités pour accéder à l’information institutionnelle, celle produite par l’administration, à la publier et à la partager.
Au-delà des considérations éthiques et déontologiques de l’administration relevant de l’ordre des libertés publiques se profilent des préoccupations liées à l’autorité de l’Etat. Jusqu’où l’agent de l’administration ne peut aller dans l’exercice de ses fonctions sans mettre en péril l’autorité de l’Etat? L’accès a des informations estampillées confidentielles soumet le fonctionnaire à des obligations dont notamment la réserve. Pour des considérations de sécurités intérieures et extérieures essentiellement . Mais est-ce que pour des raisons éthiques et morales l’on pourrait concevoir qu’un fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, aurait découvert des informations graves prouvant des détournements de deniers publiques et autres actes illégaux, puisse garder le silence sous le prétexte qu’il est soumis a une obligation de réserve ? Patriotisme ou haute trahison ?
Farba Senghor
le voleur qui parle tu na pas 2 lecon a donner souvient toi
shutta fuck up.
Fou nous la paix
Belle réflexion farba. Macky est dictateur