Affaire Sonko/Adji Sarr – Ngouda Mboup : « Dans une affaire de complot, la justice doit être intraitable, impartiale… »

« Dans un Etat de droit, une justice indépendante, libre et de qualité est donc indispensable à toute vie démocratique… » Une réaction de Ngouda Mboup suite à la diffusion de l’enregistrement supposé confirmer la thèse du complot contre Ousmane Sonko. L’Enseignant-chercheur en droit public a, ainsi fait une analyse sur le traitement judiciaire du dossier.

Texte, in extenso :

Justice, vérité, démocratie : à propos du traitement judiciaire du complot dans un Etat de droit
Dans un Etat de droit, la justice est rendue selon la formule « Au nom de… » parce que dans un Etat de droit la justice est le cœur de la paix sociale. Elle est aussi le dernier rempart contre l’arbitraire.

Ce principe est d’autant plus vrai qu’il permet de rappeler que la démocratie « n’est pas synonyme de paix mais d’apaisement », pour reprendre Paul RICOEUR. Aussi, c’est l’Etat de droit qui contrôle la démocratie et non l’inverse. La démocratie ne reprend ses droits qu’avec l’intervention du Peuple ou, dans une moindre mesure, par la voix de ses représentants.

C’est ainsi qu’il revient à la justice la noble mission d’apaiser les conflits et les tensions dans une Etat démocratique ou qui se baptise comme tel.

Dans un Etat de droit, une justice indépendante, libre et de qualité est donc indispensable à toute vie démocratique.

Dans un État de droit, le complot n’y a pas sa place. Même une tentative en ce sens doit être lourdement et sévèrement sanctionnée. D’ailleurs, les complots contre la sureté de l’Etat sont punis à de lourdes peines.

Dans un Etat de droit, tout commanditaire d’un complot doit être arrêté et sévèrement puni, surtout lorsque l’affaire a conduit à la perte de vies humaines.

Dans une affaire de complot, la justice doit être intraitable, impartiale, équitable, neutre, égalitaire, équilibrée et juste.

Dans la rigueur judiciaire, des perquisitions sont soigneusement menées, des auditions minutieusement effectuées, des objets ou lieux sont rapidement mis sous scellés pour ne pas épargner les commanditaires et éviter que les preuves soient dissimulées voire anéanties.

Dans un Etat de droit, les circonstances de l’élimination ou tentative d’élimination d’un adversaire politique ou d’honnêtes citoyens ne peuvent s’éclaircir que lorsque la justice est libre et qu’elle décide de faire son travail avec fermeté et sans obstruction d’un autre pouvoir ou d’un tiers pouvoir.

Dans un Etat de droit, souvent s’ensuit une enquête parlementaire menée par une Assemblée responsable sans préjudice de l’enquête judiciaire menée de bout en bout par la justice au cœur de sa mission régalienne.

Dans un Etat de droit, si des éléments nouveaux subodorent que diverses personnes ont participé à un vaste complot en vue de l’élimination physique, politique, ou pour tout autre objectif d’un adversaire, la justice ne doit pas être attentiste ni « retenue ».

Dans un Etat de droit, si des responsables sont clairement impliqués dans un complot ou une tentative de liquidation d’un adversaire, ils doivent être considérés comme des suspects.

Dans un Etat de droit, seule une justice indépendante peut permettre une compétition démocratique et le libre exercice des libertés.

Dans un Etat de droit, le rôle d’un Gouvernement dans une affaire judiciaire n’est pas de gagner mais de faire en sorte que justice soit rendue.

Dans un Etat de droit, les citoyens veulent que règne la justice mais dans la vérité !

Mouhamadou Ngouda MBOUP
Enseignant-chercheur de droit public
FSJP/UCAD

4 COMMENTAIRES
  • Baye Yolom

    On entend jamais les Professeurs agrégés, les vrais universitaires dans un débat de caniveaux. J’ai pitié pour les universités sénégalaises.

  • Lune

    Professeur! Pas ça, pas toi. Je n’ai jamais cru que tu allais descendre aussi bas pour s’inviter dans un débat qui pourtant pas le votre. Un universitaire de votre trempe ne devait jamais entrer dans ce débat de bas étage. Mais comme vous êtes des compléxés devant ce prédateur sexuel, on peut s’attendre à tout. Vous êtes une pour l’université.

  • vertu

    De quel complot voulez vous nous faire croire ? SONKO a menti, Ndeye Khady NDIAYE aussi a menti, ils se connaissaient depuis 2017/2018. Et la dernière a soutenu que le pervers sexuel est venu chez elle le jour de la Tabaski 2019. Ceci est totalement faux car SONKO fréquentait le salon de Ndeye khady depuis que cette dernière a ouvert son premier salon. C’est ce même SONKO qui a présenté à la Dame son soi-disant mari du nom de Coulibaly. L’enquête a établi tous ces faits et comble de tout, c’est SONKO qui a payé l’avocat qui avait plaidé pour Mya qui était mineure et masseuse et qui fut alpaguée par la brigade des mœurs. Arrêtez de défendre cet imbécile, ce vaurien qui a trompé toute la jeunesse et ayant causé 14 morts.

  • 8Àrené Diagne .

    c est comme si vous ngouda affirmez sans gêne qu il s agit de complot et je pense que dans un état de droit la subjectivité dans le compte rendu, n est pas bonne du tout. alors qu il apparaît clairement vos interventions tendancieuses. qui plus est à mon humble avis il y a nuance entre complot et piège….et dans le cas de sonko, avec ses propres turpitudes, il faut se le dire,il est tombé dans un piège. De qui ? l avenir proche edifiera.

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