Affaire Khalifa – Maurice S. Dione: « Gnou gui wax grâce, mais… »

La question de la grâce présidentielle pour l’ex-député-maire, Khalifa Ababacar Sall, a été plusieurs fois agitée au sein de l’espace politique sénégalais avant l’élection du 24 février 2019. Six mois après la réélection de Macky Sall, il reste dans les liens de la détention. Ce, en dépit de ses nombreux recours.

Précipitation 

Ils sont nombreux, les observateurs et analystes à faire la remarque concernant la précipitation avec  laquelle le dossier de Khalifa Ababacar Sall a été traité. Parmi eux, Maurice Soudieck Dione qui souligne de prime abord « l’animosité extrême » entre le Président de la République, Macky Sall et l’ex-député-maire. « On a vu comment il (Ndlr: Khalifa Ababacar Sall) a été arrêté et condamné dans une courte durée. Et cela, en première instance, appel, cassation , rabat…Tout cela, en une seule année », se désole le Professeur de Sciences politiques, soulignant que c’est du jamais vu dans une justice.

Présomption d’innocence

Il est à noter que l’ex-député-maire de la ville de Dakar a été désigné par ses pairs candidat  en marge de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Une ambition qui a vite périclité en raison de sa condamnation. Pourtant, regrette M. Dione, les voies de recours n’étaient pas épuisées. « En droit pénal, il y a ce qu’on appelle la présomption d’innocence. Et puisque les voies de recours n’étaient pas toutes épuisées, Khalifa avait la possibilité d’être jugé dans d’autres juridictions. Mais dès lors que l’on considère qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, cela n’a plus de sens« , dit le Professeur de  Sciences politiques avant de renchérir: « Il y a beaucoup de contradictions dans le dossier Khalifa Sall« .

Grâce

Mieux vaut voir une seule fois que d’entendre mille fois. C’est  à croire que Maurice Soudieck Dione s’est référé à cet adage. En effet, le Professeur de  Sciences politiques attend de voir la concrétisation de la grâce présidentielle pour Khalifa Sall avant d’y croire. A noter que Khalifa Ababacar Sall a été radié à la mairie de Dakar et de son poste de député à l’Assemblée nationale. A cela, s’ajoute le rejet de sa candidature à la présidentielle. « Le régime en place veut encore arracher la capitale des mains de Khalifa Ababacar Sall durant les échéances locales à venir. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il lui a donné du file à retordre« , dit M. Dione avant d’indiquer qu’une grâce présidentielle ne sera pas cohérente avec leur démarche. « Vu la façon dont ils l’ont combattu pour leurs intérêts politiques« , conclut-il.

 

 

5 COMMENTAIRES
  • Cheikhou Coly

    Le régime dictatoriale de Macky Sall a voulu vaille que vaille mettre Khalifa Sall en prison parvenu.il dérange un tel procès n.est jamais connu au Sénégal sauf dans le cas de l.encien mair de Dakar

  • Mody

    113 fausses factures, des tonnes de riz et de mil commandés, payés et non livrés, utilisation des factures d’un Gie, en faillite.Et pourquoi les trois avocats envoyés par Anne Hidalgo n’ont pas plaidé, pourtant c’est à cause d’eux que le procès a été reporté, disaient-ils pour faire connaissance avec le dossier. Arrêtez d’être malhonnête intellectuellement..

  • khouly beuth

    Parceque actuellement tout les voies de recours sont épuisées et le président avait dit qu’il ne pouvait pas faire la grâce tant que le dossier n est terminé. Maintenant la justice a fini son travail le dernier est pour le président nous lui demandons solennellement de gracié khalifa pour qu’il puisse fêter la tabaski en famille et j espère que mon appel sera entendus.

  • papi

    Mody sett ngua ci yalla. Pensez à votre tombe

  • Ousseynou Ousseynou

    Beau et juste commentaire ç est très pertinent Mr dione j apprecie votre analyse qui pourrait se vérifie dans les jours à venir

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