Poursuivi pour diffamation, injure et insulte via un système informatique, le professeur Cheikh Oumar Diagne est actuellement sous mandat de dépôt, après une plainte du député Djibril War. Ses avocats, dont Me Moussa Sarr, sont très surpris de cette détention provisoire.
Selon Me Moussa Sarr, en matière d’infraction de presse, il est très rare que le dossier passe en instruction. Dans la plupart des cas, l’affaire est renvoyée au tribunal via la procédure de citation directe.
Mieux, selon l’avocat depuis bientôt une trentaine d’année, le Sénégal a changé de politique pénale, qui consiste à ne pas prendre des décisions de prison ferme en matière de diffamations et autres délits de presse. “C’est seulement dans l’affaire Madiambal Diagne, qu’on a condamné un journaliste à deux (2) mois de prison ferme. Mais, il est toujours en liberté, parce qu’il a interjeté appel, c’est une jurisprudence exceptionnelle. Après 22 ans d’exercice de cette profession d’avocat, c’est la première fois que je rencontre cette jurisprudence”, a affirmé Me Moussa Sarr, qui dénonce l’arrestation de son client Cheikh Oumar Diagne pour délit d’opinion, et une judiciarisation du débat public.
De manière générale, a-t-il réitéré, en matière de diffamation, le prévenu n’est pas envoyé en prison. Toutefois, il peut être condamné avec sursis, et au paiement des dommages et intérêts. Aussi, dans la plupart des cas, le dossier ne passe pas en instruction.
maître, ne te ridiculise pas ,stp.