Adresse à la Nation : Encore un discours soporifique (Par Mbaye GUÈYE)*

Une communication hélas maladroite. Une gestuelle trahissant un malaise certain. Un faciès aux traits inconfortables manifestant une gêne intenable.

Une expression difficile où les paroles s’expriment d’un ton colérique et hébété. Une posture inconfortable dans un fauteuil qu’il a dû sûrement étrenner plus d’une fois. Un discours alliant errances et confusions.

Un message aux contenus incohérents. Des promesses encore faites et des projets encore en devenir car perdition et incompétence régissent ceux-ci.

Des secteurs aux problèmes occultés car n’y pouvant apporter aucun remède. Les syndicats de l’éducation s’apprêtent à boycotter les classes. Le Supérieur lance son premier mot d’ordre. Les jeunes médecins multiplient les marches de protestation car voulant exercer une profession dont on leur ferme les portes. La banlieue qui se morfond dans sa cohorte de doléances car abattue, affaiblie et coupée en deux par le trajet d’un TER déjà inauguré mais toujours en inactivité.

L’impopularité de la création d’un BRT, qui une fois de plus, lui est imposé par des lobbys qui veulent s’enrichir aux dépens des dakarois déjà fatigués par des embouteillages même dans les plus petites ruelles car l’urgence, pourtant bien décelée, serait de délocaliser les grandes entreprises et usines de Dakar vers les autres villes mais pas vers la capitale.

Sciemment a-t-il omis de parler des 60 milles nouveaux bacheliers que l’on essaie d’entasser dans des universités qui croulent sous des effectifs dépassant l’inimaginable.

A-t-il oublié certainement de parler des saisies de drogues qui disparaissent comme par enchantement des ports et aéroports de notre pays?

Et le plus arrogant, inintelligent et grave de son discours à l’allure d’une scène de mélodrame du 18éme siècle est sa réponse relative au troisième mandat qu’il veut forcer et tente de minimiser arguant qu’il aime parler de l’avenir et non du passé, qu’il veut mettre au pas ses ministres et surveiller ses directeurs.

Quelle brillance d’esprit et quelle petitesse d’imagination! Nous lui faisons savoir que cette question lui réserve une fin prochaine de son mandat en cours. Qu’il le veuille pacifiquement pour s’en aller indemne mais avec poursuites car il répondra de l’hypothèque faite sur les contrats des ressources naturelles ou violemment et il sera responsable des lendemains sombres d’un pays en déchirure.

* Membre de la cellule de communication de la République des Valeurs

1 COMMENTAIRE
  • renè diagne

    personne ne peut vous satisfaire.vous n avez point de bonnes valeurs.

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