Le président français Emmanuel Macron a salué mercredi l’accord commercial « respectueux » entre l’Union européenne et le Chili. Cette déclaration a été faite lors de sa rencontre avec le président chilien Gabriel Boric à Santiago, dernière étape de sa tournée en Amérique latine.
Macron a qualifié le traité entre l’UE et le Chili de « bon accord », précisant qu’il devrait « inspirer » d’autres négociations commerciales. Selon lui, cet accord fait partie d’une nouvelle génération qui respecte les intérêts des deux parties, comme rapporté par Mediapart.
Cette déclaration intervient alors que l’accord UE-Mercosur est contesté en France, notamment par la Coordination rurale (CR), un syndicat agricole actif. Macron a réaffirmé que « la France ne signerait pas en l’état » cet accord, mettant l’accent sur la protection de l’agriculture française et européenne.
Emmanuel Macron estime que l’accord UE-Chili est « cohérent avec nos ambitions climatiques et de biodiversité ». Son homologue Gabriel Boric a également exprimé sa fierté concernant ce traité de « dernière génération ».
Avant de se rendre au Chili, Emmanuel Macron a visité l’Argentine et le Brésil, où il a réitéré son opposition à l’accord UE-Mercosur « en l’état ». Il a notamment trouvé un soutien dans le président argentin Javier Milei sur ce sujet.
Durant sa visite au Chili, Macron a exprimé son souhait que la France devienne un « partenaire du Chili en matière d’extraction et de valorisation du lithium » ainsi que du cuivre, selon les propos rapportés par Mediapart.
Mercredi, à Santiago, Macron a salué la coopération avec l’Argentine au sein du G20, tout en valorisant le choix du Chili pour le multilatéralisme. En particulier, il a mentionné l’accord entre Paris et Santiago pour créer un centre franco-chilien dédié à l’intelligence artificielle.
Macron doit également rencontrer le cardinal Fernando Chomali pour discuter du rôle de l’Église chilienne sous la dictature d’Augusto Pinochet. Avant de quitter le Chili, Macron s’adressera au Congrès chilien à Valparaiso.
Les présidents Macron et Boric prévoiront un « appel de Valparaiso » sur le brise-glace Almirante Viel, en préparation de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra en France l’année prochaine.