3ème Congrès de l’Union des Ulémas : La souveraineté financière africaine au centre des débats

3ème Congrès de l’Union des Ulémas : La souveraineté financière africaine au centre des débats

L’Union des Ulémas d’Afrique a organisé son 3ème Congrès général les 26 et 27 avril 2025 au King Fahd Palace, à Dakar. Ce rassemblement s’est déroulé sous le thème ambitieux : «Le Waqf : entre acte de dévotion et moteur de développement». Cet événement a permis de discuter de solutions concrètes pour dynamiser le Waqf en Afrique subsaharienne tout en resserrant les liens de solidarité économique et sociale.

Ce troisième congrès fait suite aux précédents tenus à Bamako et à la Mecque. C’était une opportunité pour l’Union de renouveler ses instances dirigeantes et de réfléchir aux nouveaux projets pour le continent africain. Selon Dr Burhan Saïd Al-Jabarti, président de l’Union, «cette fois-ci, nous nous sommes réunis ici, à Dakar, cette belle ville d’Afrique, pour discuter d’une question très pertinente», qui représente un «besoin» pour le continent. Placé sous le thème : «Le Waqf : entre acte de donation et moteur de développement», cette question est, selon Dr Burhan Saïd, cruciale pour l’Afrique. Il a déclaré : «Toutes les forces vives de l’Afrique se sont levées pour chercher la vraie indépendance qui ne peut venir sans des capacités financières».

Le choix de Dakar pour accueillir cette édition s’explique par le cadre juridique mis en place par le Sénégal concernant le Waqf. «Nous avons choisi Dakar car l’État du Sénégal a adopté des dispositions juridiques et administratives pour le Waqf, ce qui va nous éclairer dans nos futures démarches», a précisé le président de l’Union.

Présent à cet événement pour représenter le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, a rendu hommage aux pionniers et promoteurs du Waqf au Sénégal. Il a expliqué que «le WAPF incarne une forme de charité durable et un outil stratégique de transformation sociale». Toutefois, il a souligné que «cet instrument de finance sociale rencontre aujourd’hui des défis majeurs, affectant son impact sur le développement durable de nos pays».

Moustapha Guirassy estime que «cette rencontre entre sommités islamiques et intellectuelles devrait permettre de faire émerger des réflexions de haute qualité sur le Waqf comme levier de transformation économique et sociale». Il a également insisté sur la nécessité «de prendre en compte les spécificités du Waqf pour qu’il s’ancre dans les mentalités et dans les actes de solidarité africains».

Enfin, le ministre a abordé la question de la recherche, soulignant qu’elle représente un défi pour la civilisation islamique et les Ulémas. Il a déclaré que «l’Islam doit être mis au cœur du développement humanitaire». Face aux questions environnementales et climatiques souvent dominées par d’autres civilisations, il a exprimé le souhait que le congrès permette à la communauté islamique de mieux s’en approprier.

Ces informations ont été initialement rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, mentionnant Ousmane Goudiaby comme l’auteur de l’article.

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