Waqf – Financements innovants : le Pjd met en garde contre les dérives religieuses

Le 3ᵉ congrès général de « l’Union des Oulémas d’Afrique » s’est tenu ce samedi à Dakar, sous la présidence du chef de l’État, représenté par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy. Autour du thème : « Le WAQF (La Donation) entre Culte et Outil de Développement durable », des discussions ont suscité la curiosité de M. Cheikh Ibrahima Diallo.
« Le Sénégal a une histoire de pluralisme religieux et de tolérance. Cependant, avec l’arrivée de nouveaux régimes ou de changements politiques, certains mouvements religieux peuvent chercher à renforcer leur influence en s’adressant à des préoccupations sociopolitiques », a d’emblée expliqué le secrétaire général du Parti Justice et Développement.
Pour lui, ces mouvements religieux peuvent jouer un rôle en fournissant des services sociaux, des programmes d’éducation ou de santé. Cela peut augmenter leur attrait auprès des populations, mais leur impact sur la culture et la société sénégalaises dépendra de leur capacité à dialoguer avec les valeurs traditionnelles du pays, notamment les confréries.
« Leurs positions peuvent avoir des effets mitigés sur le développement. D’un côté, ils peuvent promouvoir des initiatives locales, mais d’un autre, des idées extrêmes peuvent provoquer des tensions sociales ou politiques. Il est crucial de suivre l’évolution de ces mouvements et leur capacité à s’intégrer dans un cadre de développement durable, tout en respectant les diversités culturelles et religieuses du Sénégal », a conclu M. Diallo.