18 Safar 2020 : Plongée dans les sagesses de Serigne Touba, un océan de lumière

L’homme a reçu la vie pour comprendre et accomplir quelque chose. Si DIEU l’a créé, lui a donné la vie et le soutien, c’est pour qu’il fasse quelque chose. C’est pourquoi l’homme aspire à avoir un sens à sa vie, une direction à suivre, et une signification.

Il lui faut ce que nous abordons aujourd’hui à travers les ouvrages de Serigne Touba (R.A) : LA SAGESSE

 

Du latin sapientia, elle est relative à l’intelligence, au jugement, au bon sens, à la prudence, au savoir, à la science, à la philosophie.

Elle est couramment utilisée pour désigner le caractère de celui qui est raisonnable, ou qui fait preuve de modération dans les désirs.

Dans la tradition classique, de l’Antiquité jusqu’aux cartésiens, elle se rapporte, en revanche, au savoir, à la science, à la philosophie, la connaissance parfaite, englobant généralement l’idée de vertu. Elle est un prélude à un troisième sens dérivé de celui-ci car elle s’entend aussi du caractère de celui qui est un sage, qui réalise un type moral idéal, qui parvient à la vertu.

Imaginer une vie sans, c’est pour en ce mois de Safar et à quelques jours du grand magal de Touba, nous voyageons avec vous au coeurs des écrits du serviteur éternel du Prophète (Psl) pour partager des sagesses qui illuminent et éclairent la vie de tout homme :Les savants sont d’avis unanime que la sagesse ne s’implante que lorsque le cœur est devenu pur.Or, le CHEIKH AHMADOU BAMBA est un Directeur Spirituel qui, à l’instar du PROPHETE, amène le disciple, tant par ses méthodes que par son enseignement, au perfectionnement des vertus spirituelles, qui purifient le cœur et le rendent perméable à la sagesse.

A la différence de la connaissance religieuse traditionnelle qui est théorique et stérile, la sagesse est une sécrétion provenant d’un cœur purifié, d’une personne dont les vertus ont été perfectionnées.

Car le CHEIKH nous fait remarquer, dans son ouvrage intitulé  » Les Grâces du Maître des Mondes « , qu’il existe deux sortes de connaissance :

la connaissance conceptuelle des règles de la science religieuse traditionnelle qui traite des prescriptions obligatoires, traditionnelles, du licite, du blâmable et de l’illicite.

La sagesse, qui réunit tout cela et contient d’autres vertus. Autrement dit, la connaissance qui enseigne le bien et le mal et celle qui les met en expérience pour en tirer une sensibilité intuitive.

Par conséquent, dans un monde aussi désemparé, où la crise de la Foi implique quotidiennement des immoralités, de l’anarchie, du libertinage ; ce monde où le temps et les préoccupations accordent peu de temps à l’éducation, il est indispensable de rappeler au public, l’abondante œuvre de sagesse du CHEIKH, qui procure une vie et une éthique religieuses.

 LES SAGESSES

  • Quiconque a le cœur entaché de l’amour du bas-monde aura le cœur hanté de trois maux : un souci dont la peine ne le quittera jamais, un rêve dont il n’atteindra jamais la fin et un désir qui ne sera jamais satisfait. Le monde est à la fois chercheur et cherché, il cherche celui qui cherche l’autre monde ; il en aura tout ce qui lui est « écrit ». Quiconque cherche ce monde est poursuivi par le destin fatal jusqu’à ce que la mort l’atteigne en le saisissant par le cou.
  • On rapporte de Yahya b. Mu’ad ar-Razi, que Dieu lui fasse miséricorde : « la sagesse tombe du ciel dans les cœurs mais ne reste pas dans un cœur contenant quatre caractères : l’amour de ce monde, le souci du lendemain, la jalousie contre un frère, l’amour de la noblesse ».
  • Malick b. Dinar et autres disaient à leurs compagnons lorsqu’ils s’asseyaient : « venez à nous afin que nous nous repentions tous du péché que la plupart des gens ne reconnaissent pas, c’est-à-dire notre amour de ce monde ».
  • As Sayh Fadl ad Din, que Dieu lui fasse miséricorde, disait : « si la magie est interdite parce qu’elle sépare l’homme et sa femme, que penser de ce monde qui ensorcelle les cœurs, les éloigne de l’enceinte scellée de son Seigneur. »
  • Un sage dit à son enfant :

Je te conseille six choses qui constituent le complément de la lucidité :

1°) Ne dispute pas sur ce que tu ignores avec celui qui est au-dessus de toi ;

2°) Ne cherche point ce que tu n’auras pas ;

3°) Ne dis pas par la langue, ce qui diffère de ce qui est dans ton cœur ;

4°) Que la parole ne diffère pas de ton action ;

5°) Ne laisse pas passer ce qui vient à toi mais ne le cherche pas quand il échappe ;

6°) Evite l’empressement car les arabes l’appellent « la mère du regret » ;

Avis utile : l’Envoyé d’Allah Salut et Paix de Dieu sur lui dit :

« sept personnes seront ombragées par Dieu le jour où il n’y aura d’ombre que celle de Dieu : un imam juste, un homme qui donne l’aumône en la cachant tant et si bien que la gauche ignore l’acte de la droite, un homme tenté par une belle et jolie femme et qui répond à celle-ci « je crains Dieu ». Un homme dont le cœur est attaché à la mosquée, quand il est sorti jusqu’à son retour. Un homme qui a grandi dans l’adoration de Dieu. Un homme dont les larmes coulent des yeux en se souvenant de Dieu en solitude, deux hommes qui s’aiment l’un , l’autre pour la face de Dieu et qui se séparent dans le même état.

  • Un homme a suivi un sage sur une distance de sept cents (700) parasanges pour sept mots.
    Il l’interroge : sur le ciel, sur la terre, sur la mer, sur la pierre, sur le feu, sur la glace, sur l’orphelin. Qu’est ce qui est plus lourd que le ciel ? Qu’est ce qui est plus large que la terre. Qu’est ce qui est plus riche que la mer ? Qu’est ce qui est plus dure que la pierre ? Qu’est ce qui est plus chaud que le feu ? Qu’est ce qui est plus froid que la glace ? Qu’est ce qui est plus humble que l’orphelin ?
    Il répond : l’imposture contre un vertueux est plus lourd que les sept cieux ; la vérité est plus vaste que la terre. Le cœur de l’ascète est plus riche que la mer. Le cœur du mécréant est plus dur que la pierre. La poitrine du désireux est plus chaude que le feu. Le cœur de celui qui se confie à Dieu est plus froid que la glace. Le calomnieux démasqué est plus humble que l’orphelin.

-Sept choses n’ont de bien que par sept choses : il n’y a aucun bien dans la parole sans action, ni dans la vision sans connaissance, ni dans un royaume sans armée, ni dans l’amitié sans fidélité, ni dans l’érudition sans probité, ni dans l’aumône sans intention, ni dans la vie sans santé ou sans sécurité.

  • Trois avantages éloignent le souci et l’angoisse du cœur : la compagnie de l’érudit, l’acquittement des dettes, la présence d’un ami intime. Deux choses entraînent la tristesse du cœur : l’espérance de la générosité d’un avare, la plaisanterie avec les personnes viles.
  • Huit choses entraînent l’infamie à leur fauteur : manger sans être invité, comploter contre le maître de la maison, l’espérance de la bienfaisance des ennemis, écouter la causerie de deux personnes qui ne t’invitent pas, mépriser l’autorité, occuper une place au-dessus de ton rang, parler à une personne qui ne t’écoute pas, prendre pour ami un individu qui ne le mérite pas.
  • Cinq personnes se réjouissent à adopter cinq comportements et le regrettent après : le paresseux qui rate l’occasion d’agir, le solitaire abandonnant ses frères qui se trouvent en difficulté, celui qui l’occasion de frapper ses ennemis et les laisse échapper, celui qui a le malheur d’aimer une mauvaise femme et qui se souvient ensuite d’une bonne femme qui l’avait précédée, l’homme vertueux qui regrette d’avoir commis des péchés.
  • Omar – que Dieu l’agrée – dit : trois choses te produisent l’amour dans le cœur de ton frère : le fait de le saluer le premier, de lui faire place dans l’endroit et de l’appeler par son nom le plus aimable (le nom qu’il préfère).
  • On rapporte que trois choses ne résident que dans trois choses : la satisfaction morale dans l’âme, l’élévation dans l’humilité, l’honneur dans la dévotion.
  • On dit que trois choses ne sont connues que dans trois choses : le courageux n’est connu que dans l’affrontement, le sûr n’est connu que lors de donner et de recevoir, les vrais frères ne sont connus que lors des difficultés.
  • On rapporte que trois choses ne résident que dans trois choses : la satisfaction morale dans l’âme, l’élévation dans l’humilité, l’honneur dans la dévotion.

Sources : SILKUL JAWAAHIRI (Le collier en perles précieuses) – la-philosophie.com

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire