Ce que Serigne Abdou Al Ahad Khadimou Rassoul m’a dit… (Par Maï Mbacké Djamil)

 » Priez pour lui afin qu’Allah lui accorde une longue vie remplie de bénédictions car, en lui, je place un espoir incommensurable.  »

Nous sommes en 1914 à Diourbel et telles sont les paroles de Cheikh Ahmadou Bamba alors qu’il
vient d’apprendre la venue au monde du fils de Sokhna Marema Diakhaté qu’il décida de dénommer
CHEIKH ABDOU AL AHAD. Un nom aussi rare que les attributs et qualités de celui qui deviendra le
3ème Khalif général des Mourides.

Serigne Abdou Al Ahad a assimilé le Coran et les Sciences religieuses très tôt et de manière singulière
aux côtés de son oncle Serigne Amsatou DIAKHATE.

Il a consacré toute sa jeunesse à l’instruction, à la vertu et au perfectionnement spirituel.
S l’on devait dresser l’incarnation du Saint Coran sous une figure humaine, celle-ci aurait avec
certitude empruntée les caractéristiques de Cheikh Abdou Al Ahad dans sa culture inassimilable de la
vérité et de la justice, de la miséricorde et de la droiture.

Cependant, si l’on devait tracer le parcours extraordinaire de ce « Jambaru Faakk Teud », nous
passerons l’année à écrire et à conter sans pour autant arriver à enclore le magnifique récit qui est
celui de la vie et l’œuvre du fils émérite de Cheikhoul Khadim. Et c’est justement pour cette raison
qu’au lieu de reprendre des éléments de sa biographie ou encore de se baser sur ses éminents et
nombreux discours pour faire des commentaires que beaucoup ont eu à faire, sans doute avec une
plume plus expérimentée et plus belle que la mienne, j’ai décidé de vous raconter une histoire,
l’histoire d’une conversation que j’ai eu avec Serigne Abdou Al Ahad…

Cette déclaration peut bien sur choquer certains qui pourraient même se demander si l’émettrice de
ces propos est lucide et je comprendrais tout à fait leur réaction qui est légitime et bien portée.
Mais oui, vous avez bien lu, cette conversation dont je parle, je l’ai eu avec Baye Lahad.
Une conversation qui ne s’inscrit point dans les dérivations des songes mais une communication
réelle, réveillée, tangible et manifeste.

Je vais vous la délivrer tout d’abord et ensuite, je vous parlerai du contexte dans lequel elle est arrivé :
La voici :

Début de la conversation
Cheikh Abdou Lahad : Sokhna Mai, j’aimerai que tu m’écoutes attentivement, saches que la caractéristique
fondamentale de l’être humain est duale. Il ne suffit pas d’avoir les propriété physique
d’un être humain pour en avoir la conscience, le mérite, la vertu. Les êtres humains et
surtout ceux de cette génération s’inscrivent beaucoup plus dans aléas du « naasu »
(traits physiques) que du « xawmu » (trais de noblesse du caractère).

Moi : Mon intelligence limitée ne me permet pas de saisir le l’étendu et le fond de vos
augustes paroles grand-père, pouvez-vous m’expliquer davantage ?

Cheikh Abdou Lahad : Aujourd’hui, si tu contemple le monde attentivement, tu parviens à voir beaucoup
d’Hommes qui ont la coque (l’extérieur) d’un être humain mais dont les esprits et les
cœurs sont respectivement vides et malades. Ils se dressent et s’adressent avec leurs
parures et ornements mais un dévoilement du contenu de leurs esprits démontrerait
comment ces derniers sont eux, faibles en enjolivures et fioritures…

Moi : Si je comprends cher grand-père, les êtres humains d’aujourd’hui n’y répondent pour
la plupart d’entre eux par la représentation physique mais la conscience ne suit pas ?

Cheikh Abdou Lahad : Tu veux savoir comment déterminer si un individu et de l’ordre des naasu ou des
xawmu sokhna Mai ?

Moi : Si j’en mérite l’honneur cher grand-père.

Cheikh Abdou Lahad : Si tu poses ses dires d’hier d’un côté et ses actes d’aujourd’hui de l’autre et qu’ils
soient concordante, sache que c’est un être humain du corps mais aussi de l’âme.
Sokhna Mai, les mourides de votre génération doivent savoir que Cheikhoul Khadim est une
constante palpable dont nous n’avons nullement besoin d’exposer ou de pointer du doigt afin
de le présenter à qui que ce soit.

En effet, Serigne Touba est un TAPE A L’ŒIL…
Et au quotidien, de par son parcours, ses actes posés, ses dires et ses miracles, nous devons
honorer le décret divin qui a voulu que nous soyons ses disciples à travers nos comportant,
nos habitudes, nos attitudes, nos valeurs, principes, notre droiture et notre enthousiasme.
Ma petite-fille, l’on ne rencontre le besoin de dire à autrui « le voici arriver » que lorsque l’objet
n’est pas devant lui ; lorsque ce dernier est sous ses yeux, ça serait un pléonasme que de dire
« regarde » à celui dont les yeux sont serviables.
Et à celui dont les yeux ne sont pas serviables (l’aveugle), à quoi servirai-t-il de lui dire de
regarder ?

Moi : Très cher grand-père, si je peux me permettre de vous demander, que voulez-vous dire par
ces mots ?

Cheikh Abdou Lahad : Cheikh Ahmadou Bamba se révèle dans ce qui fait de lui ce qu’il est, à toute personne
ayant les largesses du Seigneur. Nul besoin de forcer qui que ce soit à accepter ce que DIEU
a placé en lui.

Il est là, sur place, tangible et réel, ne serait-ce pas une périssologie que de dire « Voici
Serigne Touba, il est comme si, il est comme ça… » à celui dont les capacités visuelles sont
excellentes ?

Moi : Absolument ;

Cheikh Abdou lahad : Veux-tu savoir qui sont ceux aux capacité visuelles excellentes ?
Moi : Ce serait un honneur.
Cheikh Abdou Lahad : Ce sont ceux qui ont conscience et qui acceptent avec leurs cœurs que Serigne Touba est un
miracle du Seigneur et que sa voie mène à la félicité. Mais le savoir et l’accepter uniquement
n’est pas suffisant, il faut mettre les pieds sur cette voie et marcher vers son fondateur.
Moi : Et comment faire ça ?
Cheikh Abdou Lahad : Il faut décrypter les recommandations de Serigne Touba et s’y atteler vigoureusement,
déchiffrer ses interdits et les fuir à grands pas mais surtout faire de de notre amour et
confiance en lui, le fondement de tout acte ou toute parole nous concernant.
Sokhna Mai, évitez de trahir la confiance de notre vénéré Cheikh!
Moi : Pourrions-nous avoir l’honneur d’être élargie de votre part par rapport à ceci très cher grandpère ?
Cheikh Abdou Lahad : Evitez de trahir sa confiance en vous rappelant constamment de ceci :

• Que l’acquisition de biens terrestres ne vous mène pas à la dévalorisation de son
nom ;

• Que la quête d’honneurs et de titres que des dirigeants et gouvernants terrestres
peuvent vous octroyer ne vous fasse pas oublier que l’honneur d’être des siens est un
titre que ni l’argent ni le pouvoir ne pourrait acquérir ;

• Que vos actes extérieurs soient toujours en conformité avec vos croyances
intérieures ;

• Que les aléas sataniques tentant de couvrir les principes fondateurs de sa voie ne
vous attrapent pas dans leurs geôles car leur guide (Satan) lui-même consomme
jusqu’à présent, son échec face au votre (Cheikhoul Khadim) ;

• Que vos corps soient toujours remplis de sa grâce démesurée ;
• Que vos âmes respirent de par sa sainteté, sa loyauté, son éminence, sa grandeur et
sa résistance victorieuse et que ces derniers soient les semelles de vos
comportements, actes et paroles.
• Que vos cœurs soient garnis d’un amour pur à son égard car seul un amour sincère
envers lui peut vous garantir une démarche parfaite dans la voie qu’il à tracer et qui
n’est rien autre qu’une voie où l’on épouse le halal et divorce du haram.
Fin de la Conversation.

Je vous ai dit plus haut que je vous parlerai du contexte dans lequel cette conversation est arrivée, le voici :

Mes yeux furent attristés de par tout ce qu’ils voient d’inadapté aux principes du Cheikh mais commis
en son nom ;
Mes oreilles furent contrariées de par tout ce qu’elles entendent d’inadéquat aux recommandations du
Cheikh mais commis par les siens ;

Mon cœur fut peiné de par tout ce qu’il ressent de négatif dû aux comportements impropres aux
valeurs du Cheikh mais commis en son nom.
Ainsi, j’ai puisé au plus profond de ce dernier (mon cœur), l’énergie et la puissance nécessaire de dire
« Baye Lahad, si seulement tu étais là… »
De ce cri d’espoir, est née cette conversation réel et patente que mon cœur a eu avec son guide et
que mon âme a eu avec l’une des semelles de sa conscience.
Il a pour fondement les paroles fortes, nobles et intemporelles de Cheikh Abdou Al Ahad à travers ses
discours et messages qui ont fondées la stature éminemment respectée et glorifiée du Mouridisme à
travers le temps et les espaces.

Soyons à la hauteur du mérite d’être compter parmi ceux et celles que Cheikh Abdou Al Ahad
dénommait ses « mboku talibés »
Soyons à la hauteur de la gloire de pouvoir répondre par un « présent » lorsqu’il lancera « où sont
mes mboku talibés »

Soyons à la hauteur de l’honneur d’être parmi les dentinaires de la fameuse phrase de fils émérite de
Sokhna Marema Diakhaté : « Légui nak, nguène mayma ma wakh ak samay MBOKU TALIBÉ »

Par Maï Mbacké Djamil

6 COMMENTAIRES
  • Ousseynou Mbengue

    Sokhna Mai Mbacke Djamil, vous venez d’enseigner la vie et le du Cheikh. Son autorité plane sur nous et partout où il est cité. Il a incarné la vérité, la fierté et de l’amour envers notre vénéré guide Cheikhouna Ahmadou Khadim.
    Baye K
    Lahad affectueusement, c’est le coran qui marche.

  • Samm

    MaachaAllah Sokhna si.Merci

  • mbacke

    Machala yaram

  • biraa-SALIHOU

    Machaallah Sokhna Maï sante nagn lool
    Yalla Srgne bi dooli tawfekh

  • biraa-SALIHOU

    Machaallah Sokhna Maï sante nagn lool
    Yalla Srgne bi dooli tawfekh

  • Mamadou Seck

    Ni la seutou Borom Touba.dieuredieuf M backe.yalla na la barkeme dal.amine.

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