11 octobre : Réseau Siggil Jigéen élève la jeune fille à Thiès

La ville de Thiès accueille ce vendredi, la Journée internationale de la fille, célébrée chaque année, le 11 octobre. Mme Safiétou Diop, présidente du Réseau Siggil Jigéen, a relevé les défis auxquels font face les jeunes filles sénégalaises, tout en exhortant les pouvoirs à assurer la santé, l’éducation, entre autres, de cette couche de la population.

Cette année, sous le thème « Les filles : une force libre et inarrêtable », la communauté internationale célébrera les réalisations accomplies par, avec et pour les filles depuis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

« L’Afrique a eu une vision prospective en proposant le point sur la petite fille dans sa plateforme et qu’elle (cette petite fille) intègre la plateforme mondiale. L’Afrique a une population très jeune et parmi les jeunes, il y a particulièrement des jeunes filles. Nous avons constaté que tous les défis liés au développement sont des défis qui frappent à double sens la femme et particulièrement la petite fille : c’est la pauvreté, l’analphabétisme, les défis de santé, l’éducation, entre autres », a fait savoir Mme Safiétou Diop, présidente du RSJ.

Elle s’exprimait en marge de l’atelier organisé par le Réseau Siggil Jigéen (RSJ) sur le renforcement de capacité des jeunes sur le Leadership et la Gouvernance. Ceci s’inscrit dans le cadre du projet de Renforcement de Compétences de vie courante des jeunes en partenariat avec la Fondation pour une Justice Sociale.

Ce projet qui participe au renforcement des organisations de jeunes et à leur autonomisation a pour objectif principal : « Appuyer les jeunes filles des associations membres du RSJ à être des leaders dans leurs communautés ».

Il vise également à améliorer le statut juridique des associations de jeunes filles pour leur formalisation et autonomisation ; à faire le plaidoyer pour le financement de la SRAJ ; accompagner l’autonomisation des OSC de jeunes ; et  favoriser un cadre permanent d’échange entre jeunes, prestataires de services de santé et responsable de la jeunesse pour une utilisation accrue des services de SSR.

Par ailleurs, Mme Diop souligne que la santé et l’éducation sont les deux priorités de l’Afrique et du Sénégal dans l’émergence des conditions de la jeune fille.

La président du RSJ exhorte le gouvernement sénégalais à miser sur la femme et la jeune fille en particulier. « Les grossesses précoces, les mariages précoces et mortalité maternelle sont les freins à l’épanouissent de la gent féminine. Au Sénégal, des jeunes filles ont énormément des problèmes de santé, de mariage et grossesse précoces, de violences de tout genre. Elles sont également victimes de la pauvreté et de discrimination au sein de la société. Il faut que la jeune fille soit prise en charge. Elles doivent être renforcées, appuyées, mises en priorité, éduquées. Que leur leadership soient de mise », renchérit-elle.

Refusant de peindre en noir la situation de la jeune fille sénégalaise, elle soutient que le Sénégal est sur la bonne voie. « Le Sénégal n’est pas dans une situation très difficile si on le compare aux autres pays de la sous-région. Mais elles sont encore dans le creux de la vague. »

Pour rappel, depuis deux ans, différentes actions ont été menées dans les domaines de la prévention et de l’accompagnement des filles sur la Santé de la Reproduction des Ados et des Jeunes (SRAJ) à travers l’accès des jeunes à des informations et à des services de qualité par un plaidoyer innovant en direction des collectivités locales.

Le plaidoyer a porté essentiellement sur les besoins immédiats identifiés que sont la lutte contre les violences basées sur le genre, l’éducation et l’information sur les droits humains et la Gestion de l’hygiène menstruelle.

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