Une rivalité intense se joue en Zambie entre deux puissances économiques, le Japon et l’Arabie Saoudite, se disputant des mines critiques. L’intérêt se concentre sur les mines Sentinel et Kansanshi, gérées par First Quantum Minerals, qui cherche à céder jusqu’à 20 % de son capital.
En octobre 2024, Manara Minerals, une entreprise saoudienne, propose d’acquérir entre 15 et 20 % des parts, avec une estimation de la transaction atteignant 2 milliards de dollars. En face, Mitsui & Co., un mastodonte japonais, met sur la table une somme équivalente pour la même participation, illustrant une compétition acharnée.
Sentinel et Kansanshi, avec une production projetée de 375 000 tonnes en 2024, sont au centre de cette bataille pour leur cuivre stratégique. Selon JP Morgan, un déficit mondial de 4 millions de tonnes pourrait émerger d’ici 2030, accentuant la pression sur les importateurs. Le Japon et l’Arabie Saoudite cherchent ainsi à sécuriser leurs approvisionnements.
JOGMEC, l’agence japonaise, renforce les liens en Afrique pour stabiliser l’accès aux métaux comme le nickel et les terres rares. En parallèle, l’Arabie Saoudite multiplie les partenariats, notamment avec la RDC pour le cobalt, diversifiant son économie et satisfaisant la demande mondiale croissante.
Avec des ressources minérales reconnues, la Zambie devient un pivot essentiel sur la scène internationale, attirant des investisseurs avec un cadre attractif et une expertise en plein essor. Le cuivre, notamment, est devenu une ressource convoitée pour ses nombreuses applications industrielles.
La lutte autour des mines en Zambie symbolise le rôle vital de l’Afrique dans l’économie globale des métaux critiques, offrant au pays une opportunité d’optimiser ses retombées financières tout en s’affirmant sur le marché international.