Yéwoulene !!!

Le Président de la République a acté la grâce de Karim Wade, libre depuis 01h du matin ce jour. Une décision somme toute légale, notre Loi fondamentale l’autorise, nos textes de Loi stipulent qu’un détenu ayant purgé la moitié de sa peine, peut être élargi suite à une grâce ou réduction de peine. Voilà pour ce qui est de l’argumentaire, quid du sentiment des sénégalais ? Il ne saurait être ignoré. Quelles conséquences politiques pour le Président Macky Sall, pour l’opposition ? Quelle sera l’attitude des électeurs aux prochaines élections ? Boycott ? Sanction ? Une amnistie (amnésie) qui serait l’acte 2 d’une tragi-comédie, n’ouvrirait-il pas la voie des suffrages au candidat Karim, ayant gagné sa légitimité par le raccourci case prison, comme au Monopoly, que le terrain ne lui aurait certainement permis d’obtenir facilement.
Une réponse à toutes ces questions, et bien d’autres, permettra de dégager une opinion et une conduite à tenir par rapport au personnel politique, à nos options futures quant au pouvoir d’un tout puissant Président, et aux calculs politiciens qui conduisent et décident de notre avenir, irrémédiablement engagé dans une impasse. Notre justice est en question, son Pouvoir semble assujetti à la volonté de l’Exécutif, son indépendance, une illusion ; Sinon comment comprendre cette traque sélective qui finit par ressembler à une farce de mauvais goût pour le peuple sénégalais. Par deux (2) fois, le Président de la République nous a floué, par le wax waxeet et la libération de celui qu’on avait fini par juger coupable de prévarication, au détriment du peuple sénégalais,sur des centaines de milliards. Il pourra désormais disposer des sommes soigneusement cachées dans des paradis fiscaux, l’enquête avait affirmé qu’elles existaient, elle ne les a jamais trouvées. Ce dernier fait ne l’innocente pas aux yeux de la majorité des sénégalais. Des pressions pour cette libération, il y en a eu, des milieux religieux aux sphères diplomatiques, dubaïotes et marocaines selon certaines informations, et surtout politiques, dans le sens d’une recomposition de la famille libérale prétexte d’un dialogue politicien, cénacle d’un politi-blablas pour le partage du gâteau Sénégal.
Le Sénégal notre pays qui nous est si cher, mérite mieux que ce personnel politique qui le hante depuis 56 ans et hypothèque son avenir, et nous conduit, depuis notre souveraineté octroyée, dans les bas-fonds. Dès lors, il s’agit, hic et nunc, de sortir de nos salons feutrés, théâtres de nos indignations anonymes, vaines et vaniteuses, pour nous engager résolument à créer cette force alternative qui pourra nous engager sur la voie du développement , avec un programme défini tenant compte de la nécessaire construction d’un sénégalais nouveau à même de se mettre au travail, mais aussi capable de jeter les bases d’un État moderne normé, loin de toute prévarication. La construction de la Nation sénégalaise nous interpelle, Elle nous commande par devoir patriotique de nous retrouver autour de l’essentiel, de surtout taire nos ego et nous battre pour qu’une telle force alternative, composée de patriotes sincères et probes, voit le jour.
Le temps ne nous est plus compté, IL EST L’HEURE.