Yémen : Les Houthis menacent de cibler les intérêts américains au Moyen-Orient
Les Houthis, soutenus par l’Iran au Yémen, ont émis une menace explicite à l’encontre des États-Unis mardi, mettant en garde contre des attaques potentielles sur les intérêts américains dans la région si les frappes sur le Yémen se poursuivent. Mohammed Ali al-Houthi, membre influent du Conseil politique suprême des Houthis, a déclaré dans une vidéo diffusée sur X que les États-Unis devraient éviter de cibler le Yémen sous peine de représailles sévères. « Nous déconseillons aux Américains de prendre le Yémen pour cible. S’ils ne cessent pas, nous frapperons les intérêts américains dans la région, sans aucune ligne rouge », a-t-il affirmé.
Cette mise en garde intervient après que les Houthis ont affirmé avoir abattu un chasseur américain F-18 lors d’une attaque sur un porte-avions en mer Rouge. Selon le groupe, cette opération a été réalisée avec huit missiles de croisière et 17 drones. Ces actions ont conduit à la chute d’un F-18 alors que des destroyers tentaient d’intercepter ces projectiles. En réponse, le Commandement central américain (CENTCOM) a indiqué qu’un avion de chasse F/A-18 de la Marine américaine avait été abattu par des tirs amis au-dessus de la mer Rouge.
D’autre part, il est rapporté par Anadolu que des avions de combat israéliens ont récemment bombardé Al-Hudaydah et Sanaa, deux villes sous contrôle houthiste au Yémen. Ces frappes sont la troisième série d’attaques aériennes israéliennes depuis juillet contre les installations des Houthis en représailles à leurs attaques de drones et missiles visant des cibles israéliennes. Ces mouvements ont lieu dans un contexte de soutien affiché des Houthis à la Bande de Gaza, où plus de 45 200 personnes ont été tuées depuis l’escalade du 7 octobre 2023.
Lorsqu’il a entendu le prochain ambassadeur américain en Israël s’exprimer, Uri Bank n’en a pas cru ses oreilles. Cet habitant de Neve Daniel, une colonie cossue de Cisjordanie, milite depuis des décennies au sein de la droite ultranationaliste israélienne. Avec Mike Huckabee, fraîchement nommé par Donald Trump, il vient de trouver un allié zélé. Proche des milieux évangéliques et ex-gouverneur de l’Arkansas, le républicain exprime sans détour sa rupture avec les positions traditionnelles américaines : « Je suis opposé à la solution à deux Etats [NDLR : Israël et la Palestine]. C’est une ligne que Donald Trump a tenue et j’espère qu’il continuera à le faire. Je n’ai jamais utilisé le terme de Cisjordanie – une telle chose n’existe pas -, je parle de Judée-Samarie et je dis qu’il n’y a pas d’occupation. C’est une terre occupée par le peuple légitime ici depuis trois mille cinq cents ans, depuis l’époque d’Abraham », a-t-il déclaré au site sioniste religieux Arutz 7.
« C’est proprement miraculeux. Jamais un responsable américain de ce niveau n’avait été aussi loin », jubile Uri Bank. Il a d’autant plus de raisons de se réjouir que la future administration Trump est largement dominée par des soutiens inconditionnels du nationalisme israélien. Le prochain secrétaire d’Etat, Marco Rubio, œuvre de longue date pour la hausse de l’aide militaire à Israël et appelle à l’éradication du Hamas. Elise Stefanik, nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, s’est distinguée par sa lutte implacable contre l’antisionisme sur les campus américains et prône l’arrêt définitif du financement de l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens. Sans parler de Pete Hegseth, nommé au ministère de la Défense, qui appelle à la construction du troisième temple de Jérusalem sur l’esplanade des Mosquées !
Des Sionistes disent que « c’est le crépuscule de l’Islam ».
Et ça te fait peur ou ça te réjouis ?