Voyage au Nicaragua : Mame A Bangoura traduite en justice pour escroquerie de plus de 28 millions de F Cfa

Mame Aissata Bangoura a été présentée au juge de tribunal des flagrants délits pour les chefs d’escroquerie de 28 millions. Interpellée le 30 Août 2023, elle sera fixée sur son sort le 27 septembre prochain.

Avec l’engouement de voyager par le canal migratoire de Nicaragua, des agences s’engagent dans les prérogatives outre que leurs siennes. Coupable ou non, Aissata Bangoura a été victime de son empathie et l’aboutissement de sa volonté d’aider sa clientèle à aller au bout. Une chose est sûre, si elle avait la mainmise sur une machine à remonter le temps, elle n’hésiterait point à la faire tourner. À chaude larme, elle s’est présentée devant la juge du tribunal des flagrants délits pour les chefs d’escroquerie d’un montant de 28 millions 252 mille francs CFA.  Hélas, son client en l’occurrence Yakhya Sow, qui l’a présentement traduit en justice semble n’avoir aucun remord. En tout cas, devant la présidente, il n’a voulu rien comprendre. Il réclame 59 millions pour toutes causes et préjudices confondues. Le tribunal n’a pas encore tranché. Le prévenu retourne à la citadelle du silence en attendant la date de délibération qui est fixée le 27 septembre prochain.

Toutefois, les débats d’audience ont permis de voir plus clair sur l’histoire entre la dame et son client. Agent de voyage de son état, Mame Aissata Bangoura a connu Yakhya Sow par le biais d’un certain Younouss. Domiciliée à Sicap Baobab elle est employée à univers voyage où le plaignant l’a rencontré pour la première fois pour l’achat de 7 billets d’avion pour Nicaragua. La prévenue qui raconte, déclare avoir indiqué à Yakhya toutes les péripéties du voyage. Ce qu’il n’a pas contesté. Mais elle ne se doutait pas que son client n’avait aucun document administratif requis. Yakhya a alors demandé à la prévenue de l’aider pour une autorisation de voyage, ce qu’elle a refusé d’emblée.

«Mais par empathie, je l’ai mis en rapport avec une autre personne qui se chargé de cela. J’ai eu échos que pour le trajet de Panama, il faut un visa de transit pour les ressortissants sénégalais et bissau-guinéens. Il ne voulait que partir et tous les moyens étaient bons. Tout ce que j’ai fait, c’était sous son accord. On a finalement décroché un visa de transit. Et il devait quitter dans le mois», narre-t-elle.

Quelques jours après le trajet initial pour rejoindre Nicaragua ne marchait plus. Donc il fallait le changer et passer par Bogota. Elle a informé à Yakhya qui lui a demandé de lui faire un audio pour rassurer ses clients. Ils s’étaient mis d’accord pour qu’il paie les pénalités. Malheureusement, Yakhya avait déjà appelé les agents de la police qui l’attendaient sur place. Elle a été embarquée et écrouée à la prison. «Il ne m’a jamais donné de rendez-vous que j’ai faussé ni d’appel que j’ai rejeté. On s’est mis d’accord pour qu’il achète 7 billets à 3,4 millions. Et il est bien informé que le billet est non remboursable mais changeable avec une pénalité», a-t-elle dit avant de s’éclater en sanglots.

Quant à Yakhya Sow, Aissata trouvait toujours un moyen pour réclamer encore plus d’argent. Le plaignant demande juste la restitution de ses millions. L’avocat de la partie civile appuie les propos du sieur et réclame 59 millions pour toutes causes et préjudices confondues. La défense sollicite la relaxe de la prévenue et évoque la mauvaise foi de la partie civile qui voulait faire voyager des gens sans maîtriser la procédure. Le délibéré est fixé le 27 septembre.

Actusen

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