Voici les conclusions détaillées du dialogue national et comment la date du 2 juin a été justifiée

L’organisation de l’élection présidentielle en juin 2024 au Sénégal, avec une préférence pour le 2 juin, a été décidée suite à un consensus lors du dialogue national. Cette décision s’appuie sur plusieurs justifications émanant des discussions axées sur la date de l’élection, les modalités de participation et la situation juridique post-2 avril 2024, fin du mandat présidentiel en cours.

Les plénières des deux commissions, incarnant les organes souverains du dialogue et regroupant toutes les parties prenantes, ont souligné l’importance de :

  • Maintenir les 19 candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel, avec la possibilité de revoir certaines candidatures notamment pour les questions de double nationalité et les réclamations concernant les parrainages.

Organiser la présidentielle au 2 juin : La date du 2 juin est alignée sur l’article LO.137 du Code électoral, qui exige la convocation du corps électoral au moins 80 jours avant le scrutin. Cette exigence rend la proposition du 2 juin viable uniquement si le décret de convocation est émis avant le 13 mars 2024.

La justification de la date du 2 juin pour l’élection présidentielle en 2024, telle que décidée lors du dialogue national, repose sur une série de raisons détaillées et multifactorielles. Ces justifications englobent des considérations légales, constitutionnelles, ainsi que des contraintes socioculturelles et religieuses spécifiques à la période concernée. Voici les points clés de cette décision :

  1. Conformité avec le Code électoral : La date du 2 juin est en ligne avec les exigences de l’article LO.137 du Code électoral qui stipule la nécessité de convoquer le corps électoral 80 jours au moins avant le scrutin. Cette disposition légale est cruciale pour le déroulement des opérations électorales, et la date choisie respecte ce délai, à condition que le décret de convocation soit émis avant le 13 mars 2024.
  2. Continuité de l’État et permanence institutionnelle : Il a été souligné l’importance de l’application de l’alinéa 2 de l’article 36 de la Constitution, garantissant que « le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur ». Cette mesure assure une transition douce et la stabilité institutionnelle, critères fondamentaux dans le choix de la date de l’élection.
  3. Éviter les périodes de jeûne religieux : La proposition d’organiser le scrutin avant le 2 avril 2024 a été écartée en raison des difficultés qu’elle présenterait, notamment la coïncidence avec le Ramadan et le Carême. Ces périodes sont importantes pour une grande partie de la population, et tenir une élection durant ces moments pourrait affecter la participation et le bon déroulement du scrutin.
  4. Tenir compte des événements religieux majeurs : D’autres dates ont été rejetées en raison de leur proximité avec des événements religieux significatifs, tels que la Daaka, la Pentecôte, et la Tabaski. Ces moments rassemblent de nombreux fidèles et ont un impact fort sur la vie sociale et spirituelle des citoyens, rendant peu pratique l’organisation d’une élection pendant ces périodes.
  5. Éviter l’hivernage : Les mois de juillet et août, ainsi que certaines dates spécifiques comme le 15 août, ont été exclus en raison de leur coïncidence avec la saison de l’hivernage, période moins propice à la mobilisation électorale en raison des conditions météorologiques.
  6. Consensus et préférence collective : La date du 2 juin a émergé comme un choix privilégié parmi les participants au dialogue national. Elle a été proposée à six reprises sur neuf, reflétant un désir partagé de trouver une date qui minimise les contraintes tout en maximisant la possibilité d’une participation électorale élevée et d’un processus démocratique sain.

À noter que 17 des 19 candidats à la présidentielle, validés par le Conseil constitutionnel, ont refusé de participer au dialogue, critiquant son format et sa légitimité. Ils préfèrent que le président applique simplement la décision du Conseil, qui a indiqué que l’élection ne pouvait être reportée au-delà du 2 avril, date qui coïncide avec la fin du mandat du président Macky Sall.

3 COMMENTAIRES
  • TruthHurts

    Sale hypocrite! Tu ne seras pas à la tête de ce pays après le 2 avril. Donc tu pourrais même 2030 🤦🏾

  • Démocratie

    Toute la coalition Gueum Sa Bopp derrière le leader Bougane . Dénoncent et plaident pour la Non adoption de cette Loi d’Amnistie . Cependant le mot d’ordre reste le même battre campagne avec une opposition unie , solide et stratège . Pour ensemble éradiquer ce Système politique pourri et ce régime marionnette qui le prône .

  • Sagna

    Maintenir macky même au delà deu 2 avril est un suicide collectif des sénégalais. Pourquoi laisser macky diriger le pays apres la fin de son mandat. Non il ya les hommes valides pour le faire. Le pays n’a pas besoin de d’aller jusqu’au 2 juin.
    Les fêtes religieuses ne sont pas un argument valable pour pousser le scrutin.
    Les élections c’est mars , c’est cf que les sénégalais exigent. Ceux sui ont participé à ce cirsyf n’ont aucune légitimité pour proposer quoi que ce soit aux sénégalais.
    Le conseil constitutionnel doit prendre ses responsabilités et fixer le scrutin pour ce mois de mars 2024.

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