Visites officielles du Président sénégalais : quel pays sera le prochain ? (Par Oumar Diallo)

Bassirou Diomaye Faye, le nouveau Président du Sénégal, cherche à montrer ses talents de politicien et à prouver que les Sénégalais ne lui ont pas donné leurs voix en vain. À cette fin, M. Faye a entrepris plusieurs voyages à l’étranger pour établir ou réviser ses relations avec les pays de la région.

Le 30 avril, le chef sénégalais s’est rendu en Guinée-Bissau pour discuter de l’agriculture, de la pêche et de la formation avec son homologue Umaro Sissoco Embaló. M. Faye s’était auparavant rendu en Gambie et en Mauritanie.

L’un des pays que le dirigeant sénégalais devrait visiter dans le cadre de ses déplacements, est un pays membre de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont unis pour faire face au problème du terrorisme dans la région et pour devenir une nouvelle plateforme économique pour le développement dans le respect de l’indépendance et de la souveraineté.

Il convient de rappeler que le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a exprimé son soutien au gouvernement d’Assimi Goïta et a promis de contribuer à la lutte contre les groupes armés dans la région s’il arrivait au pouvoir. « Si la gangrène djihadiste n’est pas finie jusqu’en 2024, si nous sommes élus, nous dépêcherons des troupes au Mali pour en finir avec cette gangrène », promettait Ousmane Sonko. Le moment est probablement venu de concrétiser ses promesses.
Notons que la propagation de la menace des groupes armés ne peut se limiter au seul territoire des pays de l’AES. Les Forces Armées de ces trois pays affichent déjà les premiers résultats brillants, prouvant que leur unification n’a pas été vaine. Cependant, si les pays voisins ne se joignent pas à la lutte, le problème risque de s’étendre à d’autres États et tout recommencera. Cela prouve une fois de plus la nécessité pour le Sénégal de s’engager activement dans le processus d’unification des forces pour lutter contre un mal commun.

Outre la sécurité, les pays de l’AES ont beaucoup à discuter avec le Sénégal sur le plan économique. Dans ce domaine, les dirigeants partagent des valeurs panafricaines communes et recherchent l’indépendance économique. À l’instar de Bassirou Diomaye Faye, les dirigeants de l’AES critiquent l’utilisation du franc CFA, qu’ils considèrent comme un outil de manipulation de la part de la France. La CEDEAO, qui cherchait auparavant à jouer un rôle de force unificatrice dans la région, a échoué dans son objectif principal.

« L’organisation utilise le volet politique pour imposer des sanctions économiques sur les membres qui ne rentrent pas dans sa vision », a indiqué Boga Sako Gervais, Enseignant-Chercheur à l’université en Côte d’Ivoire. Selon l’expert, le rôle de la nouvelle plateforme économique pourrait être assumé par les pays de l’AES avec l’aide du Sénégal.
La souveraineté économique, l’indépendance par rapport à l’économie de l’ancienne métropole, était l’un des principaux axes des promesses électorales de Bassirou Diomaye Faye. Si l’on en juge par le dynamisme du leader sénégalais dans la mise en œuvre de son programme politique, il ne tardera pas à intensifier sa coopération avec les pays de l’AES.

Par Oumar Diallo

1 COMMENTAIRE
  • TruthHurts

    Nous réclamons la criminalisation de l’homosexualité et de la prostitution. La prostitution est illégale même dans les non religieux comme les États Unis et d’autres pays européens. Pourquoi est elle légale chez nous. Nous ne pouvons pas tromper Allah. Donc ne soyons pas des hypocrites.

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