Le 1er août 2025, le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a présenté le plan de redressement économique du Sénégal. L’objectif affiché : restaurer la souveraineté budgétaire et impulser un développement endogène, dans un contexte marqué par une crise de financement aggravée par la suspension du programme avec le FMI.
M. Sarr a dénoncé un modèle fondé sur un endettement massif devenu insoutenable — avec une dette publique atteignant 119 % du PIB fin 2024 — et une croissance atone, notamment hors agriculture. Il a pointé les faiblesses structurelles : inefficacité des investissements publics, déficits persistants et faible productivité.
Face à ces dérives, la Vision Sénégal 2050 propose un tournant majeur : replacer le secteur privé et les citoyens au cœur du développement. L’État privilégiera désormais les partenariats publics-privés (PPP) et les délégations de services, misant sur l’effet de levier budgétaire et un fort contenu local pour booster les secteurs sociaux et marchands.
Une task force a été chargée de piloter le plan de redressement. Les priorités : améliorer l’efficacité de la dépense publique, réduire la dette de 3 % d’ici 2027, et renforcer les capacités du secteur privé. L’ambition finale est claire : rompre avec les cycles d’endettement, retrouver une stabilité macroéconomique et atteindre une croissance d’au moins 5 % à moyen terme.