Des organisations pastoralistes de la région du Sahel ont engagé une réflexion pour la création d’une micro-assurance au profit des éleveurs mobiles en Afrique de l’Ouest, en vue de prévenir les aléas climatiques par la constitution d’un stock de sécurité en aliment bétail et en médicament.
« Le secteur de l’élevage, maillon principal de l’économie des pays sahéliens, a été de tout temps menacée par les aléas climatiques, notamment par des cycles de sécheresse imprévisibles », a expliqué le président du Groupement des associations et des coopératives pastorales au Sahel (GNAP), El Hacen Taleb, lors d’un atelier régional ouvert mercredi à Dakar.
M. Taleb a insisté sur la nécessité de créer « un fonds de crise pour prévenir les aléas climatiques dans nos différents pays, afin d’assurer la pérennité de notre cheptel et surtout celui des plus vulnérables ».
Arnaud François, coordonnateur Afrique de l’organisation « Acting for Life », qui soutient l’initiative, a lui préconisé « une réflexion stratégique et prospective sur les enjeux des dossiers de micro-finance liés à l’élevage a été réalisée ».
La rencontre a été organisée dans le cadre du Projet de renforcement de la résilience de l’économie familiale, pour continuer la réflexion et répondre à la « question épineuse » de l’assurance-bétail dans un contexte de mobilité.
Venu présider l’ouverture officielle de cette rencontre, le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Ousseynou Sakho, a déclaré que cette initiative devrait permettre « une discussion dynamique et ouverte sur tous les enjeux », afin de nourrir la réflexion sur l’assurance-bétail pour les éleveurs mobiles en Afrique de l’Ouest.
Il s’agit de « cerner la complexité des systèmes pastoraux et agro-pastoraux en régions sahéliennes pour définir au mieux les pistes de réflexion pour renforcer la résilience des éleveurs mobiles ».
En Afrique de l’Ouest, l’assurance agricole se développe depuis quelques années. L’assurance-bétail existe également, mais surtout au travers des produits de l’assurance classique pour des agro-pastoraux sédentaires, selon les organisateurs.
La micro-assurance devrait être « une réponse pertinente en permettant de diminuer les coûts de transaction et d’indemniser rapidement des populations souvent en situation de forte vulnérabilité en cas de choc ».
L’atelier réunit pendant deux jours des spécialistes de l’assurance, mais aussi des acteurs dans le secteur de l’élevage et des décideurs.