Un nuage de sable du Sahara survole la France et provoque une alerte à la pollution

Depuis dimanche 3 septembre, un phénomène naturel a retenu l’attention des Français. Un nuage de sable provenant du Sahara a commencé à survoler le sud-ouest de l’Hexagone, provoquant des couchers de soleil spectaculaires, un ciel jaunâtre et laiteux et de la poussière sur les voitures. Plusieurs régions, dont la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie, ont déjà été touchées. Le nuage se serait déplacé vers le nord du pays et devrait commencer à se diluer à partir de mercredi 7 septembre.

Le service européen Copernicus, qui surveille l’atmosphère, a fourni des données précieuses pour suivre ce phénomène. Les données permettent de cartographier, heure par heure, l’avancée des particules désertiques et d’analyser la concentration de poussière dans l’air en haute altitude. On sait maintenant que le nuage est lié au phénomène de « goutte froide », une poche d’air très froid située à plus de 5 000 m d’altitude. Lorsqu’elle se situe au large du Portugal, elle peut générer des remontées d’air plus doux et plus humide en provenance de Méditerranée, et donc des poussières sahariennes.

Les conséquences de ce phénomène ne sont pas seulement visuelles. Dans les Pyrénées-Atlantiques, l’arrivée du nuage a conduit à un dépassement du seuil d’information et de recommandation en matière de particules grossières, ce qui a poussé le préfet à déclencher la procédure d’alerte. Plusieurs mesures ont été prises, dont l’abaissement temporaire de 20 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes et l’interdiction des brûlages de déchets verts dans les jardins.

Le phénomène, qui s’est déjà produit en octobre 2022 et en février 2023, n’est pas sans risque pour la santé, selon l’Organisation météorologique mondiale. Ces poussières aéroportées peuvent provoquer des irritations de la peau et des yeux, des conjonctivites et accroître le risque d’infection oculaire.