Ngor-Virage à Dakar, à quelques encablures de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. En cette période où le climat alterne la chaleur et la fraîcheur, de nombreuses familles vivent le martyre dans un immeuble du coin. Parce que étouffées qu’elles sont par «le mur de Berlin» ou «le mur des lamentations», c’est selon.
Ici, le voisin incriminé, (Dr S. I. S), a érigé un mur d’une importante hauteur qui obstrue portes et fenêtres de l’immeuble mitoyen, de la chambre à coucher au salon.
Ce mur également, se plaignent les victimes, a mis sens dessus-dessous le cadre de vie et les installations de la Senelec. «Parce que tout simplement, explique Ngalla Dia, une des victimes de l’encerclement, quand on ouvre nos fenêtres, on voit la maison du voisin».
Une visite guidée du maître des céans permet de se faire une idée de «l’étouffement».
Les occupants de l’immeuble encerclé sont plongés dans l’obscurité et ils allument les lampes en plein jour. Ce qui impacte naturellement sur la facture d’électricité.
«Une facture qui ne cesse ne connaitre une hausse exponentielle. Au début, je ne payais que 80 000 F, mais maintenant, je débourse au moins mensuellement 250 000 F pour honorer la facture de la Senelec», édifie M. Dia.
Pourtant, renseigne les victimes, toutes les autorités locales et centrales ont été alertées sur les tensions sociales qui pourraient en découler. Et le 15 septembre dernier, une lettre du chef de la division régionale de l’urbanisme de Dakar enjoignait le voisin d’arrêter les travaux en cours jusqu’au règlement définitif du litige. Mais rien n’y fit, les travaux ont continué de plus belle.
Par conséquent, aujourd’hui, confie Ngalla Dia, de nombreuses familles ont déménagé pour fuir l’étouffement, cette chaleur d’étuve.
«Me concernant, je suis chez moi, je ne peux pas déménager. Je quitte l’immeuble, dès les premières heures de la matinée, pour ne revenir qu’à l’heure du coucher. En attendant que justice soit faite», lâche-t-il dépité…
Nous avons tenté, en vain de joindre le voisin S.I.S pour avoir sa version.