Un leader sans sagesse est un danger pour son peuple… Par Moustapha Guirassy*

J’attire l’attention sur des pratiques oligarchiques inquiétantes du pouvoir en place telles que l’attribution de contrats nationaux sans appel d’offre ou sans débat national pour traiter des enjeux de développement du pays. Je veux parler de l’attribution du contrat de distribution de l’eau au groupe français SUEZ ou de l’attribution du gisement de fer de Falémé au turc Tosaly.

La question du pétrole, un produit de politique internationale, n’a pas non plus fait l’objet d’un réel débat national et, on le sait, les contrats ont été signés dans la plus grande opacité. Il plane aujourd’hui sur la société sénégalaise la menace bien connue en Afrique, de la malédiction de l’or noir.

Pourtant, il faut se dire la vérité, on a jamais entendu parler de malédiction du pétrole au Danemark ou aux Etats Unis. Ce terme, très fort, présente l’avantage d’être évocateur de volonté divine et de fait hors de portée de l’homme. Or, il n’y a rien qui ne dépende pas du pouvoir exécutif, économique et social de l’homme, rien que l’on ne puisse traiter, résoudre ou mieux encore, prévenir. La question c’est la gouvernance, pas le pétrole. Ce sont les comportements et les pratiques qui sont en cause.

C’est pour cela que j’appelle le Président de la République à davantage de sagesse, qu’il soit en lien avec son pouvoir sans chercher à prendre le pouvoir de l’autre, celui du peuple sénégalais. Qu’il se comporte en leader et qu’il mette ce pouvoir au service du développement économique et humain.

On distingue naturellement deux types d’hommes : ceux qui craignent le peuple, s’en défient et sont portés à lui retirer tous les pouvoirs, et ceux qui l’aiment, le respectent, le considèrent comme le dépositaire le plus honnête et le plus sûr des intérêts publics. Je suis définitivement un homme du deuxième type!

* Candidat à la candidature

Président de S-U-D

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