Un Etat fiscal, les limites d'un plan - Par Dr. Samba FAYE*

Pour être crédible, comme le lui avait dit Thierno Alassane Sall à l’hémicycle, le PM devait commencer faire une cure des fonds politiques comme promis.

Sur la réduction du train de vie de l’Etat, Sonko reste évasif. Ce serait inopérant de recourir au licenciement massif comme lors des ajustements structurels des années 1990. En effet, les dépenses publiques sont un levier de croissance. Les compresser de manière irréfléchie réduirait la demande et par conséquent les entreprises vendront moins et l’Etat aura moins d’impôts …

A propos de la fiscalisation, il faut noter que passer un certain seuil, ça devient inefficace (les économistes connaissent la courbe de Laffer).
Il serait plus judicieux de relancer l’économie pour augmenter la surface financière des agents économiques et par ricochet leur capacité contributive.
Malheureusement, le gouvernement semble miser sur plus d’impôts (le soleil à récemment interrogé un expert qui suggère d’augmenter la TVA à 20%).

Augmenter l’assiette financière est louable mais penser que la taxation des « influenceurs » générera des milliards est une hérésie.

La France a appris à ses dépends, avec la taxe sur la fortune, que miser sur trop d’impôts est inefficace. En effet, des citoyens comme Gérard Depardieux avaient préféré quitter le pays. Dans notre cas de figure, certaines multinationales vont se délocaliser dans des pays comme la Côte d’Ivoire tout en bénéficiant des textes de la CEDEAO pour vendre au Sénégal.

La réciprocité des visas, est plus une portion émotive destinée à égailler notre fierté. On se rappelle des appels entrants… En effet peu de sénégalais sortent de l’Afrique pour investir. Par conséquent appliquer des frais de visas peut impacter négativement des secteurs comme le tourisme, entre autres …

Le duo Diomaye Sonko, avec trois référentiels de gouvernance en 16 mois montre qu’il est dans le tâtonnement. A la République des Valeurs, nous avons toujours dit qu’avant tout « jubanti », il faut s’assurer d’avoir le bon « jubluway ».

*Porte parole de la République des Valeurs

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6 commentaires

  1. Boursine

    Un état ne peux pas exister sans les critiques de l’opposition dans toutes les grandes démocraties


  2. Niul

    Rien que le titre pour comprendre les limites du Dr.

    Docteur quels sont les exemples d’état non fiscal que vous connaissez? Après on pourra comparer.


  3. Blankagiga

    La tribune de Samba Faye est une supercherie intellectuelle, une critique stérile qui se drape dans le jargon économique pour masquer son indigence. Sous prétexte de mettre en garde contre un « État fiscal », Faye nous sert un plat réchauffé de lieux communs, démontrant une incapacité à proposer une vision alternative crédible. C’est le genre de critique qui s’étale sur les problèmes sans jamais se mouiller sur les solutions.

    Une hypocrisie flagrante sur la rigueur

    Faye se pose en moralisateur sur les fonds politiques et le train de vie de l’État. C’est le comble de la démagogie. Il critique le gouvernement pour son « évasivité », mais lui-même reste d’une lâcheté effarante. Où sont ses propositions concrètes pour réduire ces dépenses sans paralyser l’administration ? Il se contente de pointer du doigt, comme si une simple « cure » résolvait tout. Son invocation des ajustements structurels des années 90 est une tentative d’intimidation, un épouvantail pour décourager toute réforme sérieuse.

    Une mauvaise foi sur la fiscalité

    L’utilisation de la courbe de Laffer par Faye n’est pas une analyse, mais une tentative grossière de légitimer la fraude fiscale des élites. C’est un argument complètement déconnecté de la réalité sénégalaise, où le problème n’est pas une pression fiscale excessive mais une assiette fiscale trop étroite et une évasion fiscale généralisée. Prétendre que la solution est de « relancer l’économie » avant de taxer est un sophisme éculé. On ne relance pas une économie sans financer l’État, les infrastructures et les services publics, et pour cela, il faut des impôts. Sa rhétorique n’est rien d’autre qu’un plaidoyer déguisé pour laisser les riches et les grandes entreprises échapper à leurs responsabilités.

    Des comparaisons à l’emporte-pièce

    La comparaison de la taxation des influenceurs avec le cas de Gérard Depardieu est risible. C’est faire preuve d’une ignorance crasse des enjeux actuels. Taxer les influenceurs n’est pas une affaire de milliards, c’est une question de justice fiscale, une manière de montrer que l’économie numérique ne doit pas être une zone de non-droit. Quant à l’évocation de la fuite des multinationales, c’est un argument de peur qui ignore les textes de la CEDEAO et la nécessité pour le Sénégal de défendre ses intérêts. Faye préfère une posture de soumission, comme si le Sénégal devait s’aligner sur le moins-disant fiscal pour ne pas « effrayer » les investisseurs.

    Le mépris de la souveraineté

    Qualifier la réciprocité des visas de « portion émotive » est une insulte à la dignité nationale. C’est l’aveu d’un état d’esprit de vassal. La réciprocité n’est pas une question d’émotion, mais de souveraineté et d’égalité. L’argument de l’impact négatif sur le tourisme est une excuse commode pour justifier le statut quo et accepter que les Sénégalais soient traités comme des citoyens de seconde zone. C’est une vision timorée qui refuse de voir que le Sénégal, en tant que pays souverain, doit faire respecter sa dignité.

    En définitive, le texte de Samba Faye n’est pas une contribution au débat national, mais une collection de lieux communs, une critique vide de sens qui révèle l’absence de plan et de vision de son propre mouvement. C’est la critique facile de l’opposition qui refuse de prendre ses responsabilités.


    Senegal sunu reew


  4. Kader

    Yène niou niak diôme nguène sincèrement vous pouvez oas récolté 1% des votants je parle pas des inscrits dé et avec ton mentor vous nous pompez l’air ça suffit fermez vos g….les svp Merci


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