Un cadre multipartite contre la désinformation : la société civile s’organise

Un consortium réunissant l’ONG3D, le COSCE et le GRADEC a récemment organisé une rencontre afin de mettre en œuvre un cadre multipartite contre la désinformation et les discours de haine. Cette réunion, qui s’inscrit dans le programme « Saxal Jamm », s’est tenue le 29 avril. L’objectif est d’élaborer un plan d’action pour instaurer un environnement médiatique équilibré et sain, essentiel pour la démocratie et le développement durable. Les détails ont été rapportés par nos confrères de Sud Quotidien.
Cet effort naît de la volonté de répondre au climat national, où tensions politiques et influence croissante des « chroniqueurs et influenceurs » dans les médias soulèvent des enjeux. « Il est temps de coordonner la lutte entre les différents acteurs pour former un grand front contre ce fléau moderne », a déclaré Ababacar Fall, secrétaire général du Gradec, cité par Sud Quotidien.
La société civile mobilise divers leviers culturels, sociaux, religieux et institutionnels pour mener cette lutte avec une portée significative, comme l’a souligné Moundiaye Cissé de l’ONG3D.
Christophe Kasas, représentant de l’Union Européenne, a exprimé le soutien de l’UE, insistant sur la nécessité de combattre la désinformation qui mine la confiance citoyenne et la stabilité sociale. « Agir contre la désinformation, c’est défendre la démocratie », a-t-il affirmé.
Le contexte médiatique actuel, marqué par une prolifération d’informations erronées en ligne, a aussi été mentionné par Matar Sylla, du CNRA, qui appelle à une vigilance accrue contre ce phénomène qui menace la cohésion sociale.
Face à ces enjeux, le ministère de la Communication, représenté par Moustapha Diouf, travaille sur une restructuration du secteur des médias pour contrer les effets de la désinformation et favoriser des informations fiables.
Une attention particulière est également portée sur l’Afrique de l’Ouest, région fortement touchée par ce phénomène, et sur le Sénégal notamment, où les réseaux sociaux ont joué un rôle non négligeable, notamment lors des élections présidentielles, selon un rapport de l’Union Européenne.