Tunisie : L’ONU alerte sur les pertes humaines record sur les routes migratoires

Selon un rapport alarmant publié par l’ONU, plus de 72 000 personnes ont péri ou disparu sur les routes migratoires à travers le monde au cours de la dernière décennie. Les autorités pointent particulièrement du doigt les pays frappés par des crises. L’année 2024 a été identifiée comme la plus meurtrière, avec au moins 8 938 décès enregistrés.
Amy Pope, directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a souligné que ces pertes humaines sont dues à des contextes d’insécurité et de manque d’opportunités, contraignant de nombreuses personnes à risquer leurs vies. Le rapport précise que près des trois quarts des décès surviennent lors de fuites de zones de conflit ou de crises humanitaires.
Un quart des migrants décédés ou disparus étaient issus de pays soumis à de telles crises, incluant des milliers d’Afghans, de Rohingyas et de Syriens. Le document relève que plus de 52 000 personnes ont trouvé la mort en fuyant l’un des 40 pays où l’ONU a activé des plans de réponse humanitaire.
Amy Pope a appelé la communauté internationale à investir dans la stabilité et les opportunités pour faire de la migration un choix. Elle a également plaidé pour des voies de migration sûres et légales, rappelant l’importance de protéger les vies.
La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus dangereuse au monde avec environ 25 000 personnes disparues ces dix dernières années, notamment après des départs de Libye. Julia Black, coordinatrice du projet « Migrants disparus » à l’OIM, a souligné le manque de données disponibles, indiquant que le nombre réel de victimes pourrait être bien supérieur à celui enregistré.
Ce rapport révèle des aspects critiques de la question migratoire mondiale, tels que l’influence des conflits et catastrophes, et les effets dévastateurs sur les populations. Le texte original a été consulté sur le site de nos confrères de Anadolu.