Tunisie : 400 personnalités du cinéma dénoncent le « silence » sur Gaza avant le Festival de Cannes

Tunisie : 400 personnalités du cinéma dénoncent le « silence » sur Gaza avant le Festival de Cannes

Un groupe composé de près de 400 personnalités du cinéma a exprimé son indignation dans une tribune parue ce lundi dans le journal Libération. Ce texte, publié à la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, dénonce le « silence » autour du génocide qui se déroule actuellement à Gaza.

La tribune a été diffusée presque un mois après le décès de la photojournaliste palestinienne, Fatma Hassouna. Cette dernière a été tuée à son domicile lors d’une frappe israélienne, peu de temps après que le film « Put Your Soul on Your Hand and Walk » de Sepideh Farsi, dont elle était l’héroïne, a été sélectionné pour le Festival de Cannes.

Des artistes renommés tels que Richard Gere, Susan Sarandon, Pedro Almodóvar, Julie Delpy, Leïla Bekhti et Javier Bardem ont rendu hommage à Fatma Hassouna, reconnaissant son talent et sa tragédie. « Elle allait se marier. Dix de ses proches, dont sa sœur enceinte, ont été tués par cette même frappe israélienne », ont-ils écrit.

Ils ont également évoqué l’attaque dont a été victime le réalisateur palestinien oscarisé Hamdan Ballal par des colons israéliens, soulignant le « manque de soutien de l’Académie des Oscars » à l’égard de ces événements dramatiques.

« Nous, artistes et acteurs de la culture, nous ne pouvons rester silencieux tandis qu’un génocide est en cours à Gaza, et que cette actualité indicible touche nos milieux de plein fouet », ont-ils affirmé. Ils appellent à « refuser que notre art soit complice du pire » et exhortent à « nommer le réel » pour éviter que ces atrocités ne soient restées silencées.

La tribune se termine par un appel à l’action : « Pour Fatma, pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence. Le cinéma se doit de porter leurs messages, d’être un reflet de nos sociétés. Agissons avant qu’il ne soit trop tard. »

Depuis neuf semaines, Israël a fermé les points de passage vers Gaza, entravant l’accès aux denrées alimentaires, aux médicaments et à l’aide humanitaire, exacerbant ainsi la crise humanitaire existante. Cette situation a entraîné la mort de plus de 52 800 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon le site de notre confrère Anadolu qui rapporte ces faits.

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