Troisième mandat  : La Côte d’Ivoire en danger

Le Président Alassane Dramane Ouattara s’auto-flagelle : il écorne à jamais son nom en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le reste du monde. Ouattara, référence, idole et fierté africaine, aura réussi, partout où il est passé, de la Bceao au Fmi, s’exempter de reproches.

Rarissime chez les personnalités qui ont eu à manipuler des milliards de dollars. Mais s’il a pu résister à la cupidité, il n’a pu dire non à la boulimie du pouvoir qui le pousse à vouloir briguer un troisième bail présidentiel et écorner tout ce qu’il avait bâti depuis plus de 50 ans, installant une crise politico-institutionnelle dont son pays n’a pas besoin. Sa candidature est une insulte à ses compagnons et proches collaborateurs, à qui il signifie qu’aucun parmi eux n’est capable de diriger un pays.

Comme un président déclaré vainqueur des élections meurtrières de 2010 peut-il croire et faire croire qu’hormis lui et son défunt dauphin Amadou Gon Coulibaly, personne n’a les aptitudes pour diriger la Côte d’Ivoire. Il gagnerait bien à méditer le propos du Président Barack Obama au Caire à l’Université Al Azhar : «L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts.» Personne, mis à part lui et ses affidés, n’ignore que son pays a d’autres fils capables de présider à ses destinées.

Sans vouloir jouer aux oiseaux de mauvais augure, il faut rappeler qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. Et la mer est trop agitée sur tout le littoral ouest africain. Et si jamais, il y a raz de marée, Ouattara qui avait appelé la France pour solliciter un hélicoptère pour sauver le Président Blaise Compaoré, le fera pour sa propre personne. Car, les mêmes conditions pour lesquelles, il avait sollicité l’aide pour son ami sont en train de se réunir contre lui en Côte d’Ivoire. Et s’il ne recule, ceux (Guillaume Soro, Gbagbo et Blé Goudé) qu’il a fait exiler pour régner en paix risquent de revenir pour rétablir la paix. Vive la Côte d’Ivoire.

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