Lors du débat public organisé par le P.I.T.S et l’ONITS sur le thème « Tourisme de luxe : moteur de croissance ou nouvelle forme de dépendance économique », le président du Conseil d’administration de la SAPCO, Doudou Gnagna Diop, a réagi à une étude internationale consacrée au secteur touristique sénégalais.
« C’est un site international qui a publié un article sur le tourisme de luxe au Sénégal. En réalité, il s’agit d’une étude canadienne, et elle nous donne l’occasion, en tant qu’acteurs et responsables du secteur, de réagir et de faire une évaluation. Cela fait plus de 30 ans que nous travaillons sur cette question, et les conclusions de l’étude confirment ce que nous disons depuis longtemps : le tourisme ne profite pas assez à l’économie nationale ni aux populations locales », a-t-il déclaré.
Le PCA de la SAPCO a notamment critiqué le modèle du tout compris : « Le tourisme de luxe, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, ne permet pas de développer le contenu local. Les hôtels importent leurs produits, enferment les touristes dans des enclaves, et les retombées pour les artisans, restaurateurs et guides locaux sont minimes ».
Évoquant la situation de Saly, il a souligné les incohérences : « Saly est la vitrine du tourisme sénégalais et de l’Afrique de l’Ouest, mais regardez son carrefour aujourd’hui : pas de réglementation, pas de panneaux directionnels, de l’insécurité… Un tourisme durable ne peut pas prospérer dans un tel environnement ».
Doudou Gnagna Diop a rappelé que le tourisme représente environ 8 % du PIB. Mais il a aussitôt posé la question centrale : « Quelle part de ces revenus profite réellement à notre économie et à nos populations ? Si 80 % des recettes repartent à l’étranger, alors le problème reste entier ».
Selon lui, le Sénégal doit clarifier son orientation : « Oui, notre pays peut avoir quelques hôtels de luxe, mais il faut définir quelle direction leur donner, pour qu’ils contribuent réellement au développement durable ».
En ma qualité de Président de L’ONITS, je félicite tous les participants ainsi que toute l’équipe !
Oui pour un tourisme organisé, réussi, inclusif et profitable à l’économie locale et nationale.
Le tourisme de Luxe peut profiter aux populations locales, s’il est bien géré.
Le tourisme de luxe dans un pays pauvre.