Tension maximale entre l’Égypte et l’Éthiopie autour du barrage sur le Nil: risque de conflit?

L’Égypte a affirmé sa détermination à défendre sa part d’eau du Nil menacée par le Grand barrage de la Renaissance, en construction par l’Éthiopie sur le plus long fleuve d’Afrique.
La situation s’est à nouveau tendue autour du Grand barrage de la Renaissance (GERD). Alors que l’Éthiopie qualifie de fausses les inquiétudes de l’Égypte, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé l’intervention du Conseil de sécurité des Nations Unies pour résoudre le différend prolongé sur le partage de l’eau du Nil, après l’échec de plusieurs médiations.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, M. Abdelatty a accusé l’Éthiopie de remplir unilatéralement le GERD pour la cinquième fois consécutive, soulignant que l’Égypte est prête à exercer son droit de protéger les intérêts de son peuple, conformément à la Charte des Nations Unies.
Pour Le Caire, ces actions violent les normes et accords internationaux antérieurs. La lettre mentionne qu’après 13 ans de négociations, l’Égypte estime que l’Éthiopie essaie simplement de gagner du temps pour imposer un fait accompli sans réelle intention de parvenir à une résolution.
Abdelatty a insisté sur l’importance du Nil pour l’Égypte, qui dépend presque entièrement de ce fleuve pour ses ressources en eau renouvelables, cruciales pour les besoins vitaux et les droits fondamentaux des Égyptiens.
Le Caire a déclaré qu’après avoir épuisé tous les moyens amiables, y compris des recours répétés au Conseil de sécurité pour que l’Éthiopie renonce à ses politiques unilatérales, le gouvernement égyptien est prêt à défendre les droits de son peuple, conformément à la Charte des Nations Unies.
Cette escalade verbale intervient après la signature d’un accord militaire entre l’Égypte et la Somalie, entraînant le déploiement de troupes égyptiennes (au moins 10 000 hommes) en Somalie, un pays voisin de l’Éthiopie.
Ethiopie moo togne!
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