Syrie : Révélations sur les atrocités de la prison de Sednaya

Syrie : Révélations sur les atrocités de la prison de Sednaya

En Syrie, les équipes de l’agence Anadolu ont découvert la « salle d’exécution » au sein de la prison de Sednaya, célèbre pour ses actes de torture sous le régime d’al-Assad. Depuis la chute du régime baasiste, qui a dirigé le pays pendant 61 ans, les atrocités commises dans les prisons syriennes ont attiré l’attention internationale. La prison de Sednaya, située à Damas, est l’un des lieux emblématiques de ces abus.

Selon les informations rapportées par nos confrères d’Anadolu, Sednaya comprend deux principaux centres de détention, désignés par les termes « bâtiment blanc » et « bâtiment rouge ». Les détenus, transportés dans des camions surnommés « casiers à viande », subissent dès leur arrivée des violences physiques infligées par les gardiens. Amnesty International précise que le « bâtiment rouge » accueille principalement des civils, tandis que le « bâtiment blanc » détient des militaires accusés de déloyauté.

Les prisonniers de Sednaya ont souvent été jugés de manière injuste par les tribunaux militaires du district de Mezzeh à Damas. Ils sont transférés dans ces bâtiments sans avoir connaissance de leur destinée jusqu’à quelques instants avant leur exécution. Selon le rapport de l’ONG, environ 50 personnes sont pendues chaque semaine, et leurs corps sont enterrés dans des fosses communes.

S’appuyant sur des croquis et des informations de défenseurs des droits de l’homme, l’équipe d’Anadolu a filmé cette salle d’exécution. Ils l’ont identifiée au sud-est du bâtiment blanc, là où, selon le dessin, deux plates-formes servent à pendre rapidement les condamnés. Ce sinistre espace a servi à faire disparaître des milliers de personnes ces dernières années.

Yusuf Ozhan, directeur général adjoint d’Anadolu, a déclaré : « La prison de Sednaya est un exemple brutal des crimes contre l’humanité commis par le régime Assad. Nous avons enregistré des témoignages bouleversants depuis que le régime est tombé, et nous poursuivons nos efforts pour rendre compte de ces atrocités. » L’agence critique également les traitements inhumains infligés aux détenus politiques et civils. « Anadolu s’est engagé à documenter ces horreurs pour sensibiliser l’opinion publique », a ajouté Ozhan.

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