Suspension de l’aide américaine : un nouveau défi pour la paix en Casamance

Suspension de l’aide américaine : un nouveau défi pour la paix en Casamance

La Casamance traverse une période d’incertitude croissante suite à la suspension de l’aide américaine, élément clé dans le processus de paix de cette région. Selon un article de Sud Quotidien, de nombreux acteurs, dont d’anciens combattants et des populations déplacées, expriment leur inquiétude quant à la capacité de l’État sénégalais à prendre le relais. L’annonce du gouvernement américain de retirer son soutien a été un choc pour ceux qui bénéficiaient des divers programmes destinés à stabiliser la région.

Avec ce retrait, les organisations non gouvernementales qui intervenaient sur le terrain commencent à se retirer, laissant craindre un abandon de l’accompagnement des ex-combattants reconvertis du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Lamine Coly, coordonnateur de l’Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques du MFDC (IRAPA), se dit ébranlé, expliquant que sans l’appui de l’USAID, le risque de chaos est imminent. Il est préoccupé par l’avenir des populations ayant regagné leurs terres sans soutien.

D’autres acteurs locaux, tels que le maire de Djignaky, Alphousseyni Diémé, soulignent les multiples impacts de cette suspension sur le processus de paix. Le projet Alliwili 2 de l’USAID, qui visait à enrôler les ex-combattants et leurs familles à l’état civil et à relancer les activités économiques, est désormais dans l’impasse. Près de 60.000 extraits de naissance restent en suspens, compliquant la tâche pour les services de l’État qui tentent de compenser par des audiences foraines.

En outre, plus de 300 familles de déplacés, qui comptaient sur le soutien de l’ONG Shelt For Life pour la reconstruction de leurs habitats, sont inquiètes. Le maire de Boutoupa Camaracounda, Ousmane Sanding, a exprimé ses préoccupations face au risque d’effondrement des habitations en banco, appelant à une intervention rapide au travers du « Plan Diomaye pour la Casamance ».

Ce plan, mis en place par le gouvernement sénégalais avec un budget de 53,6 milliards de francs CFA, vise à revitaliser la région par la mise en œuvre d’infrastructures essentielles et le retour des services de l’État dans les zones affectées par le conflit. Bien que prometteur, il devra surmonter des obstacles, notamment la régularisation de l’état civil des ex-combattants.

En résumé, le retrait américain a plongé le processus de paix en Casamance dans l’incertitude, incitant les acteurs du terrain à appeler à un retour du soutien international pour pérenniser les avancées réalisées.

1 COMMENTAIRES
  • Jules Martial

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